L’Opep qui doit se réunir au niveau ministériel, dans six mois, a laissé cependant la possibilité à son Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC), de tenir des réunions supplémentaires ou de demander une réunion ministérielle de l’OPEP et des non-OPEP « à tout moment » pour aborder l’évolution du marché, chaque fois que cela est jugé nécessaire.
Les prix du pétrole sont toujours sous pression, le sentiment baissier l’emportant encore, dans un contexte de demande incertaine, sur les mesures prises par l’OPEP+ pour tenter d’équilibrer un marché, en prolongeant ses réductions volontaires et collectives jusqu’à la fin de 2025. Les prix du pétrole ont ainsi chuté hier de plus de 1%, le brut Brent s’échangeant aux alentours de 77 dollars le baril, après avoir chuté de plus de 3 % lundi, clôturant la séance en dessous de 80 dollars pour la première fois depuis le 7 février 2024.
Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate américain ont également baissé de près de 2% hier, en cours de cotation, s’échangeant aux alentours de 73 dollars le baril. Le WTI avait chuté lundi de 3,6% pour s’établir près de son plus bas niveau depuis quatre mois. Dimanche, l’OPEP+ a décidé de prolonger les réductions de production volontaires et à l’échelle du groupe jusqu’en 2025. Les prix du pétrole ont réagi dans une spirale descendante, en raison du fait que la majorité des réductions totales dans les deux catégories proviennent du programme volontaire, estiment des analystes.
Les réductions totales sont de 3,66 millions de barils par jour, dont 2,2 millions de b/j sont imputables au programme volontaire qui a pesé sur la courbe des prix. Le fait que le quota de production des Émirats arabes unis ait été ajusté à la hausse avec une base de référence de 300 000 b/j a également influé sur le cours du brut, selon certains avis. En outre, le marché prend en compte la clause introduite dans le cadre des dernières décisions de l’OPEP+ prévoyant une hausse de la production, dans le cadre des coupes volontaires, en fonction des conditions du marché.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont convenu de prolonger la plupart des réductions de leur production pétrolière jusqu’en 2025, mais ont laissé la possibilité que les réductions volontaires de huit membres soient progressivement levées à partir d’octobre.
«Certains analystes ont estimé que la déclaration de l’OPEP, en particulier la partie concernant l’ajout de barils suite à la réduction volontaire, était un indice baissier», a déclaré à CNBC la responsable de la stratégie mondiale des matières premières chez RBC Capital Markets.
Les signes d’un ralentissement de la croissance de la demande et les facteurs géopolitiques continuent ainsi de peser sur les prix du pétrole depuis des mois, les investisseurs s’inquiétant notamment de signes d’affaiblissement de la demande.
L’Opep qui doit se réunir au niveau ministériel, dans six mois, a laissé cependant la possibilité à son Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC), de tenir des réunions supplémentaires ou de demander une réunion ministérielle de l’OPEP et des non-OPEP «à tout moment» pour aborder l’évolution du marché, chaque fois que cela est jugé nécessaire.