Malgré un décret interdisant leur installation : Les antennes paraboliques toujours sur les façades d’immeubles

21/02/2022 mis à jour: 19:04
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La mesure non appliquée a laissé place au retour des antennes paraboliques

Le projet d’éradiquer les antennes paraboliques dans les quartiers du centre d’Alger semble être un projet mort-né. Ce dernier semble avoir rejoint le cimetière des lois votées et non appliquées par l’exécutif local de la wilaya d’Alger.

 Lancée en grande pompe, il y a quelques années par les services de la wilaya, cette opération a fait complètement chou blanc. Les habitants des immeubles bénéficiant d’équipements de réception collective ont fini par les abandonner. Sur les façades de plusieurs immeubles et magasins, on assiste au retour des paraboles. Ce qui ne manque pas d’accentuer l’impression d’anarchie avec ces antennes sur les nombreuses façades situées sur les principales artères de la capitale. Lors du lancement de l’opération d’éradication des paraboles, des travaux de réhabilitation des balcons, de ravalement, de peinture et d’embellissement ont été effectués. Actuellement, les résidants de certains immeubles continuent certes de respecter la mesure de ne pas installer les paraboles sur les façades, notamment ceux ayant bénéficié de la dernière opération de réhabilitation. 

Mais la plupart sont revenus à leurs mauvaises habitudes. A la cité 618 logements et la cité Mokhtar Zerhouni à Mohammadia, les paraboles «re-poussent» comme des champignons. Les citoyens résidant de ces deux cités, ont été pourtant les premiers destinataires, à l’aune de la promulgation du décret, d’une instruction pour l’éradication des paraboles installées sur les balcons, et ce, dans le but d’avoir une vue plus esthétique des façades des immeubles, notamment ceux donnant sur l’autoroute reliant l’aéroport au centre-ville. L’opération avait été supervisée à l’époque par les services de la wilaya. 

Les antennes paraboliques individuelles ont été remplacées graduellement par des câbles uniques, qui, à leur tour, étaient connectés à une antenne parabolique géante qui est posée sur la terrasse et qui n’altère en aucune manière la vue d’ensemble. 

A l’image de l’immeuble des 618 logements de Mohammadia, Bab El Oued n’est pas épargné par la prolifération des antennes paraboliques. On a l’impression que rien n’a été fait pour en finir avec ce phénomène. Dans certains quartiers de la commune d’Alger-Centre, la situation n’est pas meilleure. 

A la rue Larbi Ben M’hidi, malgré les travaux dont ont bénéficié certains immeubles, les paraboles sont toujours là. Les services concernés ne jugeant pas utile d’intervenir et de rappeler à l’ordre les contrevenants. «Les premières semaines de la mise en application du nouveau dispositif de réception des chaînes satellitaires, j’ai été rappelée à l’ordre pour un petit câble qui dépassait du balcon. On avait peur des amendes et tout le monde se conformait aux nouvelles mesures. Actuellement, ni les autorités locales ni les services de sécurité ne s’en soucient», précise une résidante de la rue Larbi Ben M’hidi. Malgré leur prohibition formelle, les citoyens continuent d’y avoir recours.

 Cela est dû en partie à l’absence manifeste des brigades de contrôle qui sont censés veiller à l’application de la loi. Dans certaines communes de la capitale, les immeubles ayant bénéficié de travaux de réhabilitation étaient dotés de relais, permettant de capter les chaînes étrangères. Hélas, l’on assiste à un retour au point zéro, sans que les autorités locales daignent bouger le petit doigt. Laxisme ou échec inavoué ? 
 

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