C’est aberrant de former des techniciens, dans une spécialité pourtant très sollicitée, qui ne trouvent pas d’emploi dans le secteur public.
La maintenance du matériel biomédical est l’une des spécialités les plus demandées qu’offre l’Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) de Bordj Bou Arréridj, à l’instar de ceux de Médéa et Sétif. Il accueille des élèves au niveau national et même de certains pays voisins.
L’accès à la spécialité requiert le niveau de 3e AS technique et au bout de 3 ans de formation, dont 6 mois de pratique, l’apprenti termine son cursus avec un brevet de technicien supérieur BTS, apte à intégrer le monde du travail pour assurer l’installation, la mise en œuvre et la maintenance des équipements biomédicaux, comme il peut être sollicité pour gérer les services de maintenance et les services technico-commerciaux.
Les nouveaux diplômés enthousiastes pour s’adonner à un métier d’avenir se heurtent au refus des établissements publics de les embaucher. Un refus imposé par le diktat de la nomenclature de la Fonction publique qui n’inclut pas cette spécialité.
Ce qui contraint ces diplômés à se débrouiller seuls soit à créer leurs propres TPE (toute petite entreprise), ce qui n’est pas toujours facile, soit en proposant leurs services à des établissements de santé privés.
N’est-on pas en train de former des futurs chômeurs, au moment où des équipements onéreux de High tech dorment sous la poussière, dans des hôpitaux, faute de techniciens pour réparer la panne. «C’est une réalité amère. Nous formons une quinzaine d’apprentis par an, mais qui peinent à trouver un emploi dans le secteur public. C’est aberrant et c’est un sacrilège pour des techniciens constamment sollicités pour intervenir et au final, ils se retrouvent face au mur de la nomenclature.
Mais avec une imminente convention de partenariat qui sera signée entre la DSP et l’INSFP, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. Il est judicieux donc d’en finir avec cette aberration qui menace de faire évaporer des rêves, tout en exhortant les jeunes, à travers les médias et les campagnes dans les établissements scolaires, à intégrer l’une des formations qu’offrent notre institut et les CFPA de la wilaya, donnant accès à des métiers manuels très sollicités», nous dit M.Ramdani, directeur dudit institut.
Chaque année, des centres de formation professionnelle ouvrent leurs portes aux élèves de la wilaya, issus essentiellement de la déperdition scolaire. Même des universitaires souhaitant améliorer leurs acquis théoriques.
De par le tissu industriel qui caractérise la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à savoir l’électronique, l’INSFP Bordj 1 accueille chaque année de nombreux élèves des wilayas limitrophes et des étrangers, postulants à un diplôme de TS en électronique industrielle, maintenance des appareils médicaux et logiciels d’informatique.
En outre, pour optimiser le rendement des apprentis, les futurs professionnels, les responsables du secteur ont exigé la formation des formateurs dans les différentes spécialités pour qu’ils soient au diapason des partenaires étrangers qui ne badinent pas avec la qualification et la performance.