Comme déjà soulevé dans un récent article sur ces mêmes colonnes (voir El Watan du 9 octobre), un bras de fer entre le directeur de l’établissement et les enseignants a carrément paralysé toute activité dans le lycée, prenant en otage des lycéens, qui n’en finissaient pas de faire des allers-et-retours vers l’établissement, depuis la rentrée scolaire, il y a un peu plus de trois semaines, sans pour autant entamer leur cursus de la nouvelle année scolaire.
Une paralysie qui découle d’un conflit entre le directeur du lycée et les enseignants avec comme pomme de discorde : le planning des différentes classes pour les enseignants, établi par la direction de l’établissement sous l’égide du directeur, qui comportait des tares innombrables, avec notamment des chevauchements entre les classes de cours, où certains enseignants se voyaient attribuer des cours pour deux classes différentes à la même tranche horaire.
Une situation qui a donné lieu à un conflit entre les enseignants et leur directeur, aboutissant à un «boycott» des cours, puis à des sit-in des professeurs, auquel se sont joint les parents d’élèves en début de semaine, le tout sur fond de crise, exacerbé par la guéguerre déclarée entre les deux parties sur les réseaux sociaux (facebook, ndlr), rythmé d’insultes et d’injures, qui n’ont fait qu’envenimer les choses.
Il a donc fallu plus de trois semaines, et plusieurs sit-in des enseignants, pour que l’administration du lycée Lyès Derriche et son directeur établissent, enfin, un planning juste et cohérent, pour que le cursus scolaire des élèves débute enfin, après trois semaines de paralysie générale. Soulagé par le dénouement de ce conflit «directeur-enseignants», qui a pris leurs enfants en otages, les parents d’élèves espèrent que cela ne va pas se répercuter sur le cursus de leur progéniture, avec ce retard pris dans l’entame des cours.
D’autant plus que la cassure causée par ce conflit, dans les relations entre le premier responsable de l’établissement et des professeurs, a pris de telles proportions, que la cohabitation entre le corps enseignant et le premier responsable de l’administration du lycée Lyès Derriche a pris un sérieux coup, devenant désormais quasi impossible, craignant que cela donne lieu à d’autres conflits à court terme, dont l’unique perdant sont les élèves, notamment ceux des classes d’examen.
Face à ces développements, et les craintes qui en découlent, somme toutes légitimes, les parents d’élèves interpellent la direction de l’éducation d’Alger-Ouest, en vue de prévenir toute nouvelle paralysie du lycée, en prenant des mesures nécessaires et fermes.