Le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a lancé un recensement général des porteurs de projets et innovateurs dans le domaine des drones, compte tenu de leur importance dans la lutte contre les feux de forêt, a annoncé la directrice des incubateurs au ministère, Nassima Arhab.
S’exprimant sur les ondes de la Radio Chaîne 1, Mme Arhab a fait savoir que «le ministère procède à un recensement général des porteurs de projets (drones) et des innovateurs en la matière».
Faisant état de l’existence de prototypes de drones développés en Algérie pour lutter contre les incendies, conçus par des start-up, des clubs scientifiques et des universités, la même responsable a souligné que le ministère œuvrait à mettre en contact ces parties avec les administrations et les entreprises nationales spécialisées.
Le président Tebboune avait ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue dimanche dernier, le lancement d’un appel d’offres à destination des start-up pour la modernisation des outils et équipements dédiés à la surveillance du couvert végétal à travers des drones, et l’utilisation des technologies de pointe, conçues localement, pour la surveillance des espaces forestiers durant la saison estivale, et ce, dans le cadre des mesures préventives adoptées pour lutter contre les feux de forêt.
Par ailleurs, Mme Arhab a indiqué que la Commission nationale chargée de l’octroi du label start-up, projet novateur et incubateur, avait enregistré depuis sa création, il y a deux ans et demi, plus de 5000 demandes de labélisation. Cette Commission a octroyé depuis 1400 labels, «un chiffre appelé à augmenter», a-t-elle ajouté.
Sur les 1400 entreprises labélisées, plus de 150 ont bénéficié d’un financement, selon Mme Arhab, faisant observer que ce chiffre était une preuve que «la sélection est minutieuse» et soumise à des critères en lien avec l’innovation et l’approche économique de chaque entreprise.
Les entreprises ne bénéficiant pas de financement sont, elles, «orientées vers les incubateurs, dont le nombre est passé de 14, avant la création du ministère, à 94 incubateurs publics et privés labellisés». La stratégie nationale de l’innovation a permis de «fournir des solutions innovantes dans de nombreux secteurs, notamment les finances, l’assurance et l’énergie», a-t-elle ajouté.
L'innovation ouverte est basée sur l’idée de financer un service dans le domaine économique et public en sous-traitant la recherche et le développement interne à des start-up, ou encore recourir aux porteurs de projets innovants ou une recherche scientifique proposée dans l’un des laboratoires universitaires.
«On compte des expériences réussies de start-up qui œuvrent actuellement à présenter des solutions innovantes en matière d’énergie, ainsi que des opérateurs économiques en la matière qui, petit à petit, renoncent à l’importation de certaines technologies», a fait savoir la même responsable.