Les premiers incendies ont été localisés dans les régions de l’Akfadou, Chemini, Souk Oufella, Taskeriout, Ouzellaguène et d’Amizour.
Certains incendies se sont produits près des villages et des habitations comme cela a été signalé par les villageois de Djennane, à Chemini, ou encore ceux d’Ath Amara dans l’Akfadou. Grâce à l’intervention rapide des forestiers, les feux sont fixés avant l’arrivé des moyens des pompiers pour venir à bout des flammes les plus virulentes.
A Amizour et à Ouzellaguène, la lutte a été engagée au sol comme par les aires en mettant à contribution deux avions bombardiers d’eau, notamment, sur d’importants feux ayant causé la perte de plusieurs dizaines d’hectares de couvert végétal. Volontaire ou pas, la première cause des incendies est provoquée par les activités humaines.
Cette prévalence confirmée a dicté aux services concernés d’intensifier la campagne de sensibilisation, qui se poursuit à Béjaïa depuis plusieurs semaines. Selon un rapport de la CF, les causes naturelles des incendies, dans le pourtour méditerranéen, représentant 1 à 5%, probablement pour absence de phénomène climatique, comme les tempêtes sèches, précise-t-on. Cependant, d’aucuns constatent le manque d’entrain des services concernés par ce volet de la prévention contre les risques d’incendie.
On peut constater que les opérations de nettoyage n’ont jamais été menées à bout, notamment en ce qui concerne le désherbage le long des routes nationales, des chemins de wilaya et communaux. Des pilons électriques, des bouts de la voie ferrée et les exploitations agricoles ne sont pas totalement débarrassés de leur lit végétal. Le bilan de la campagne de prévention contre les feux de forêt de 2022 démontre que la DTP et les APC n’ont désherbé que 90,5 km des accotements du réseau routier comprenant 462 km de routes nationales, communales et de CW.
Sur 10 ha de tourbières, les services agricoles n’avaient réalisé que la moitié. Sur 20 km de tranché sous ligne de haute tension, Sonelgaz en a nettoyé une longueur de 5 km. Ainsi, les zones à risque s’étendant sur tout le territoire de la wilaya, surtout après la reprise rigoureuse du couvert végétal, l’on essaie d’adapter les moyens de lutte. La wilaya de Béjaïa est à vocation forestière, avec une superficie de 118 436 ha, soit un taux de boisement de l’ordre de 36,31%, mentionne un rapport de la CF.
Afin d’optimiser les moyens de luttes à l’intérieur des zones forestières, cette année «le ministère de l’Intérieur a doté la Conservation des forêts d’une enveloppe financière destinée à la réalisation de 5 bassins à géomembrane implantés à Melbou, Ouzelaguene, Djbira (Beni Mimoune), et deux autres au niveau du territoire de Barbacha. Ce sont des retenues d’une capacité de 200 m3 à 300 m3 cube creusées près des sources», a-t-on indiqué. Cet équipement servira de point de ravitaillement en eau en cas de mobilisation des moyens aériens ou pour l’intervention rapide au sol.