Les services de la Sûreté nationale ont traité plus de 43.000 affaires et saisi plus de 3 tonnes de résine de cannabis et plus de 130.000 comprimés psychotropes, durant les quatre premiers mois de l’année en cours, a-t-on appris auprès d’une représentante de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Dans une déclaration à l’APS, la Commissaire de police, Djazia Aghreb du Service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (SCLTIS) à Oued Smar (Alger), a fait état du traitement, durant les quatre premiers mois de 2023, de «43.004 affaires impliquant plus de 48.000 individus». Ces affaires se sont soldées par «la saisie de 3 tonnes et 256kg de résine de cannabis, 15kg et 965g de cocaïne, 1kg et 440g d’héroïne et 4.130.000 comprimés psychotropes», a-t-elle fait savoir.
Ce bilan, déplore la responsable, «révèle une progression constante du phénomène, d’où l’impératif d’intensifier les efforts pour prévenir la consommation des drogues chez les jeunes». S’agissant de la lutte contre le fléau des drogues en milieu juvénile (moins de 18 ans), Mme Aghreb a indiqué que la «DGSN adopte un programme préventif et proactif pour protéger les jeunes, sachant qu’en 2022, 85.538 affaires relatives à des crimes liés à la drogue impliquant principalement des jeunes ont été traitées».
En 2022, explique la Commissaire de police, 97.863 individus, majoritairement jeunes, ont été impliqués dans des crimes de contrebande, de stockage, de transport, de vente, de possession et de consommation de drogues, ajoutant que le rôle préventif de la DGSN reposait essentiellement sur la sensibilisation aux répercussions de l’usage illicite de ces poisons, via l’adoption et la mise en œuvre de programmes de prévention étudiés et significatifs.
Ces programmes prévoient de nombreuses activités à caractère scientifique, culturel et sportif, abritées par des maisons de jeunes, des établissements éducatifs, des universités, des centres de formation professionnelle, mais aussi par d’autres salons et espaces.
Ces programmes sont également présents sur les réseaux sociaux, car étant un espace qui réunit les différentes franges de la société, notamment les jeunes. Pour ce faire, poursuit Mme Aghreb, le commandement de la Sûreté nationale s’attèle à tracer des plans d’intervention avec ses services et ses unités opérationnelles dans une démarche s’inscrivant dans le cadre de la stratégie nationale mise en place par l’Etat.
Cette stratégie repose essentiellement sur trois principes, à savoir lutter contre l’offre de stupéfiants, réduire la demande sur ces poisons, en plus de développer une politique préventive inclusive et équilibrée contre les risques de la drogue tout en garantissant une prise en charge efficiente des toxicomanes en matière de traitement et d’insertion sociale.