La Shelter-Afrique est une institution panafricaine de financement et de développement du logement, créée par des gouvernements africains pour répondre au besoin d’un système durable de fourniture de logements et de projets d’infrastructures connexes en Afrique.
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a mis en avant, avant-hier à Alger, le rôle de l’Algérie dans plusieurs projets continentaux susceptibles de contribuer au développement africain. Dans une allocution prononcée à l’occasion de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire de l’institution panafricaine de financement de l’immobilier Shelter-Afrique, il a estimé que l’Algérie accordait un intérêt particulier aux projets intégrés de nature à stimuler le développement dans le continent africain.
A cette occasion, le Premier ministre a cité la route de l’unité africaine, la dorsale transsaharienne à fibre optique et la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), outre l’ouverture de lignes aériennes directes avec plusieurs capitales africaines et l’ouverture de banques algériennes dans des pays africains. La tenue de l’assemblée générale extraordinaire Shelter-Afrique en Algérie constitue «un autre jalon et une importante halte» dans le processus de renforcement et de convergence des vues entre les pays africains, a-t-il ajouté.
L’intervenant, tout en réitérant l’attachement de l’Algérie à renforcer l’action commune entre tous les pays africains, a appelé à la création d’un bureau régional de Shelter-Afrique basé en Algérie et dédié aux pays nord-africains et du Sahel. Il a aussi exhorté les représentants des pays africains à échanger les expériences dans le domaine de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville, et à tirer profit de l’expertise algérienne.
A ce titre, M. Benabderrahmane a relevé la disposition de l’Algérie à exporter son expérience dans le secteur de l’habitat et à la mettre à la disposition des pays africains grâce aux compétences algériennes. Ces qualifications sont le résultat d’une série de réformes initiées par le président de la République, au cours des trois dernières années, a-t-il noté, relevant que les réformes «ont contribué efficacement à atteindre l’autosuffisance dans le domaine des matériaux de construction, et nous aspirons à intégrer les marchés africains». Ceci a contribué, d’après lui, à la création d’un «climat propice» à l’investissement dans ce domaine.
A ce propos, il a cité la production annuelle du ciment, qui a atteint 38 millions tonnes, 6 millions tonnes pour le rond à béton, 40 millions tonnes de briques et de matériaux rouges, plus de 210 millions de mètres carrés de céramique et 6,4 millions de mètres carrés de marbre et de granit. A propos des efforts de l’Etat dans le domaine du logement, il a évoqué le plan quinquennal 2020-2024, qui comprend un million de logements, toutes formules confondues.
Le soutien apporté à ce secteur a permis de distribuer 1 074 931 unités de logement, toutes formules confondues, durant les années 2020-2021 et 2022-2023, permettant ainsi à 4 millions d’habitants d’accéder à des logements «dignes et abordables», a-t-il souligné. La politique du chef de l’Etat a permis aussi de réduire le déficit enregistré dans le secteur de l’habitat et d’éradiquer des logements précaires, a fait savoir le Premier ministre, notant que la concrétisation de ces programmes avait permis de reloger 40 188 familles qui habitaient dans des habitations menaçant ruine ou dans les bidonvilles.
L’Etat a dégagé, selon ses dires, des enveloppes financières «considérables» pour ce programme. Ces efforts ont permis de réaliser un développement dans le taux d’occupation d’habitat, qui est passé de 5,6% en 2000 à 4,4% en 2011 pour atteindre 4,25% en 2023, a-t-il souligné, relevant que l’Etat ambitionne de réduire ce taux à moins de 4% à l’horizon 2025.
A noter que la Shelter-Afrique est une institution panafricaine de financement et de développement du logement, créée par des gouvernements africains pour répondre au besoin d’un système durable de fourniture de logements et de projets d’infrastructures connexes en Afrique. Le capital social de Shelter-Afrique, dont le siège se trouve à Nairobi, au Kenya, est détenu par deux groupes d’actionnaires composés de 44 pays africains.