La Sûreté nationale tend à renforcer sa présence sur le terrain et se rapprocher davantage du citoyen afin de garantir sa sécurité et lutter efficacement contre la criminalité. Cela s’est vérifié hier encore, à travers l’inauguration de deux nouvelles sûretés urbaines dans la wilaya de Boumerdès.
La mise en service de ces structures s’est déroulée en présence de l’inspecteur régional de la police pour la région Centre, Daoud Mohand Cherif, du wali de Boumerdès, Fouzia Naâma, du chef de sûreté de wilaya, Djilali Douici, et de nombreux autres responsables. Ces structures de police s’ajoutent à celles qui ont été inaugurées récemment à M’sila (Sidi Aissa) Béjaïa et auparavant à Blida dans le cadre du renforcement de la sécurité des biens et des populations des milieux urbains.
A Boumerdès, l’ouverture des deux structures de police a été accueillie avec un grand soulagement par beaucoup de citoyens. C’est le cas aux Issers, où la nouvelle sûreté urbaine a pour objectif d’améliorer la sécurité pour les 16 000 habitants, a-t-on indiqué. Réalisée pour un montant de 44 millions de dinars, la structure a été réceptionnée en 2016.
Dans son allocution, le chef de sûreté de wilaya a appelé ses éléments à faire preuve «de professionnalisme et d’abnégation» dans l’accomplissement de leurs missions, en les invitant à travailler en coordination avec tous les partenaires afin d’éradiquer la criminalité sous toutes ses formes.
La 2e sûreté urbaine inaugurée par la délégation est située à Ouled Moussa. Réalisée en 2019 pour un montant de 72 millions de dinars, son ouverture permettra de couvrir sept cités (20 000 habitants), dont celles des 1700 logements où la sécurité est la première préoccupation des résidents. «Les vols et les actes de violence sont monnaie courante ici. Les stupéfiants se vendent au vu et au su de tous, mais nous sommes convaincus que la situation va changer avec l’arrivée de la police», dira un jeune du quartier.
La couverture sécuritaire reste faible dans plusieurs localités de la région, notamment à Boudouaou et Bordj Menaïel, où la réalisation de nouvelles structures de police est vivement souhaitée. «On a huit sûretés de daïra et une douzaine de sûretés urbaines. C’est insuffisant pour une wilaya de 32 communes, où vivent plus d’un million d’habitants», a indiqué un officier. Le mois dernier, la sûreté de wilaya a reçu 6895 appels sur les numéros verts (15/48, 17 et 104), et il a été procédé à l’arrestation de 775 personnes impliquées dans 600 affaires, dont la moitié est liée à la vente et la consommation de drogue. La wilaya a bénéficié de plus de 25 projets d’infrastructure ces dernières années, mais la plupart sont gelés.