Lutte contre la Covid-19 : Des spécialistes soulignent le rôle de la biologie médicale

15/03/2022 mis à jour: 06:55
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La biologie médicale, dans toutes ses spécialités, est au centre des débats depuis deux jours dans le cadre du Congrès international de biologie médicale organisé par la Société algérienne de biologie clinique (SABC). Les thèmes phares de cette 8e édition sont la Covid-19, le microbiote intestinal et les dernières recherches en hémobiologie.

Des spécialistes étrangers et algériens en biochimie, en parasitologie, en microbiologie, en hémobiologie et en immunologie sont revenus sur tous les aspects liés au diagnostic de la Covid-19 qui a ébranlé le monde depuis deux années, dont la menace est toujours persistante.

Pour le Pr Makrelouf Mohamed, secrétaire général de la SABC et chef de service du laboratoire central au CHU de Bab El Oued, ces thèmes qui font aujourd’hui l’actualité mondiale méritent d’être débattus entre scientifiques, chacun dans sa spécialité, sachant que la biologie médicale occupe aujourd’hui une place importante dans le diagnostic et le suivi des patients. «L’exemple de la Covid-19 est édifiant.

C’est grâce aux tests, RT PCR et les tests antigéniques que l’on détecte les cas positifs. Il en est de même pour les autres analyses biologiques permettant de traiter les patients infectés hospitalisés et de les suivre», a expliqué le Pr Makrelouf.

Et de préciser que «le choix du thème sur le microbiote intestinal répond à l’actualité, notamment à l’explosion des maladies chroniques, telles que le diabète, l’obésité, les MICI et les maladies dégénératives. Des études ont montré que ces maladies sont dues en partie à la perturbation de la flore intestinale qui est liée directement au régime alimentaire, à la prise abusive d’antibiotiques. Ce qui constitue aujourd’hui un élément nouveau permettant de modifier la prise en charge de ces maladies en intervenant en amont grâce aux analyses biologiques».

La biologie médicale a une place prépondérante, a-t-il encore souligné, et participe, selon lui, à 70% dans le diagnostic de nombreuses maladies et leur suivi, car «son rôle est principal, et non pas complémentaire. Cela est bien prouvé dans les cas des traitements personnalisés, notamment en oncologie», a-t-il ajouté, tout en insistant également sur les examens biologiques dans des diagnostics prédictifs en génétique.

Un des aspects traités dans la séance hémobiologie avec quatre communications présentées par l’équipe du centre de transfusion sanguine au CHU Mustapha Bacha. La première communication porte principalement sur les nouvelles techniques biologiques permettant de «la classification de la maladie hémobiologique rare (Von Willebrand) qui permettent d’adapter la prise en charge et le traitement avec un service médical élevé et avec une diminution des coûts», signale le Pr Aissam Frigaa, chef de service.

La prise en charge transfusionnelle intra-utérine et périnatale a fait l’objet de deux communications. «Il s’agit de l’évaluation de l’exasanguino-transfusion dans la prise en charge de l’allo-immunisation fœto-maternelle qui a concerné près de 300 cas», souligne le Pr Frigaa, tout en présentant les résultats de trois années de contrôle de qualité des analyses médicales au sein du centre de l’hémobiologie au CHU Mustapha Bacha. Et d’insister sur la dimension stratégique du contrôle de qualité en biologie médicale.

D’autres thèmes liés à la Covid-19, notamment les tests, les vaccins et la sérologie post vaccinale ont été débattus durant ces deux journées. Intervenant à l’ouverture des travaux du congrès, le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a indiqué que «la biologie médicale avait connu un saut qualitatif grâce aux défis imposés par la pandémie de Covid-19 aux professionnels de la santé».

Il a souligné que la tenue de ce 8e congrès intervient à un moment «décisif pour évaluer et tirer les enseignements entraînés par cette pandémie pour renforcer la disposition du secteur à faire face aux catastrophes sanitaires, quelles qu'elles soient, pouvant survenir à l'avenir, notamment celles à caractère pandémique».

Le ministre de la Santé a estimé que les défis du secteur à relever dans les prochaines années, toutes spécialités confondues, vont accroître considérablement, qu'il s'agisse de virologie, de bactériologie, de biologie moléculaire, de parasitologie, d'immunologie, de biochimie, 
de maladies héréditaires, de nutrition ou d'endocrinologie. 

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