La présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, a souligné, hier à Nâama, le rôle «important et efficace» de la société civile dans le renforcement des valeurs de citoyenneté comme support pour faire face au fléau de la corruption et contribuer à la performance dans la gestion des affaires publiques.
Intervenant à l’occasion de la tenue du Colloque national sur «La déclaration de soupçon et les moyens de protection des dénonciateurs : entre devoir légal et civisme», au centre universitaire Salhi Ahmed de Nâama, Mme Mesrati a mis l’accent sur l’importance d’impliquer la société civile, unifier et de promouvoir ses activités dans le domaine de la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption et relever le degré de conscience des procédures de protection des dénonciateurs, incitant à activer et renforcer le rôle du citoyen et sa participation à faire face à ce fléau.
Elle a également souligné l’importance du diagnostic scientifique, de l’élaboration d’études prospectives et de la proposition de solutions et alternatives efficaces pour prévenir la corruption.
Mme Mesrati a affirmé, dans ce cadre, que la dénonciation de la corruption et la motivation de la société civile à jouer ce rôle font partie des mécanismes qui doivent être organisés en coordination avec la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption en tant qu’organe de contrôle qui ouvre un large champ de concertation et d’analyse dans le domaine de la prévention de la corruption avec diverses parties de la société algérienne, à travers son réseau interactif Narakoum.
Pour sa part, le directeur de la coopération de cette instance, Benabda Abdellatif, a évoqué les missions et prérogatives accordées à cet organe, notamment le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, l’élargissement de l’adoption de l’indice d’efficacité Nazaha, l’activation de la plateforme numérique de déclaration de biens, le suivi de la plateforme Balaghni, l’activation de la structure spécialisée dans l’enquête administrative et financière sur les manifestations d’activités illicites de richesse et l’élaboration des programmes sectoriels pour mettre en œuvre la stratégie nationale dans la perspective des Objectifs de développement durable.
Les universitaires participant à cette rencontre organisée par l’Institut de droit et des sciences politiques du centre universitaire de Nâama, en collaboration avec la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, ont présenté un ensemble d’interventions sur «Les dispositions et le cadre juridique régissant la protection des dénonciateurs sur les crimes de corruption et la dénonciation comme mécanisme pour prévenir ce fléau et la protection des dénonciateurs de la corruption entre réalité et enjeux».
La rencontre s’est déroulée en présence du wali de Nâama, Lounes Bouzegza, des responsables des collectivités locales de la wilaya, des élus, des représentants de l’exécutif, des différentes instances sécuritaires et judiciaires, ainsi que des membres de la société civile.