Jeté aux oubliettes depuis de longues années, le lotissement Ben Naâmoune situé dans le secteur de Zouaghi Slimane dans la ville de Constantine a été enfin pris en considération par les autorités locales de la wilaya.
Ces dernières ont débloqué un budget spécial pour le raccordement des habitations au réseau d’électricité. Bien que cette bonne nouvelle ait été largement appréciée par les riverains, ces derniers réclament la prise en charge des autres besoins signalés depuis 17 ans, notamment l’alimentation en eau potable (AEP). «Nous félicitons cette démarche de la wilaya qui se veut comme une lueur d’espoir pour un véritable changement.
Mais nous attirons l’attention des responsables locaux que les lieux manquent de nombreuses commodités indispensables pour la vie quotidienne. Nous citons en premier lieu, le raccordement des maisons au réseau d’AEP», a déclaré un représentant des habitants.
Et de poursuivre que les familles résidant dans les lieux sont pénalisées sur tous les plans, en particulier les familles nombreuses. Les pères se trouvent contraints de consacrer un important budget pour l’achat régulier des citernes d’eau. Le coût d’une seule citerne est estimé à 1500 DA. «C’est ruinant pour une famille nombreuse.
Imaginons combien de citernes faut-il acheter durant un mois pour subvenir aux besoins quotidiens d’un seul foyer. Cela, sans oublier le budget de l’eau minérale, car on ignore la provenance de l’eau des citernes», a souligné notre interlocuteur.
Ce dernier affirme avoir pris attache avec les services de la Seaco ainsi que ceux des ressources en eau (hydraulique) afin d’avoir plus de précisions sur le non-raccordement des lieux au réseau d’AEP réalisé et achevé depuis des années. «Selon les propos des responsables de ces services, la tuyauterie doit être refaite en PEHD pour pouvoir établir un branchement, jusqu’à quand ? Nous attendons toujours ces travaux», a regretté le représentant des habitants.
Des problèmes en instance
Par ailleurs, les services de la commune de Constantine qualifiés du maillon le plus faible dans cette affaire sont désormais dans le collimateur des riverains.
Ces derniers ont rappelé que c’est aux services de la commune et aux élus de veiller sur leurs besoins et préoccupations quotidiennes. «La commune, particulièrement l’APC élue par la population doit intervenir auprès des différents services pour notre bien. Mettre en exergue et débattre avec les autres directions nos problèmes.
Pourquoi ne pas charger une personne de la commune ou le délégué de secteur pour veiller sur l’amélioration du cadre de vie du citoyen», a fulminé un autre. Pour rappel, l’autorisation de création de ce lotissement situé dans la périphérie de Constantine, à 3km du centre-ville a été délivrée en 2004.
Deux ans après, soit en 2006, les services de l’urbanisme de la commune de Constantine délivrent le certificat de conformité. Les habitants ont vécu depuis des années dans une véritable zone d’ombre en l’absence de toutes les commodités, avant que le lotissement ne soit raccordé au réseau de gaz en 2016, sans les aménagements nécessaires. Les riverains ont déboursé d’énormes sommes pour faire du lotissement un lieu accessible. En 2023 et lors d’une des sessions de l’APC de Constantine, le maire annonce l’alimentation en énergie, avouant qu’il s’agit d’un projet financé par la wilaya.
«Les choses à Constantine se font au compte-gouttes», c’était la déception de nombreux citoyens. En conclusion, le représentant des habitants du lotissement Benaâmoune a réclamé également l’aménagement de l’accès principal menant au lotissement, situé entre la cité Sonatiba et celle des 1100 logements. Cet accès est déjà réalisé à 80%, et il ne reste pas beaucoup de choses à faire.