Le président de la République a mis en avant les efforts de modernisation du système éducatif algérien, notamment l’enseignement de l’anglais dès les premières années et la création d’écoles spécialisées dans des domaines comme «l’intelligence artificielle et les nanotechnologies».
Lors de la Conférence continentale sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, tenue à Nouakchott (Mauritanie) du 9 au 11 décembre courant, le président Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours où il a mis en exergue l’expérience algérienne et insisté sur l’importance d’un système éducatif performant et adapté aux besoins du XXIe siècle.
Il a qualifié la situation actuelle en Afrique de «difficile, marquée, entre autres, par un nombre élevé d’enfants non scolarisés, un accès limité à une éducation adaptée et de qualité et un manque de ressources pour la formation des enseignants». Pour rattraper les retards, il faut «des réponses collectives et coordonnées pour garantir à chaque enfant africain le droit à une éducation de qualité».
L’Algérie a connu des avancées significatives, en particulier dans les dernières décennies. La gratuité de l’enseignement public et la création d’établissements scolaires dans les zones rurales ont permis à un grand nombre d’enfants d’accéder à l’école. Dans ce contexte, le Président a tenu à partager l’expérience éducative de l’Algérie, qui repose sur deux piliers fondamentaux : l’obligation et la gratuité de l’éducation inscrites dans la Constitution. Cette stratégie a permis d’atteindre des résultats intéressants. Les statistiques évaluent les progrès réalisés. Près de 12 millions d’élèves scolarisés en 2024, contre seulement 900 000 en 1962 et un taux de scolarisation de 99,89% pour les enfants de six ans, contre 43,42% en 1966.
Il a également mis en avant les efforts de modernisation du système éducatif algérien, notamment l’enseignement de l’anglais dès les premières années et la création d’écoles spécialisées dans des domaines comme «l’intelligence artificielle et les nanotechnologies». Abdelmadjid Tebboune a aussi mis en évidence la politique étrangère de notre pays axée sur la solidarité africaine et qui a contribué à l’amélioration des systèmes éducatifs sur le continent. L’Algérie s’est affirmée en tout temps comme un acteur clé de la solidarité africaine, en mettant en avant une politique étrangère fondée sur l’entraide, le partage des savoirs et le développement commun.
65 000 étudiants africains formés
L’Algérie a toujours considéré l’éducation comme un vecteur essentiel de progrès et d’émancipation. En 2024, le pays a accueilli 5998 étudiants africains dans ses universités, confirmant ainsi son rôle de hub éducatif régional. Cette politique d’ouverture est soutenue par l’attribution annuelle de 2000 bourses d’études pour l’enseignement supérieur et de 500 bourses pour la formation professionnelle, destinées aux jeunes talents africains.
Depuis l’indépendance, ce sont près de «65 000 étudiants africains» qui ont été formés dans les établissements algériens dans différentes spécialités. Ces jeunes, issus de divers horizons culturels et géographiques, contribuent à renforcer les liens humains et économiques entre l’Algérie et leurs pays d’origine.
Beaucoup d’entre eux sont devenus des acteurs influents dans leurs sociétés respectives, occupant des postes clés dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’ingénierie et de la diplomatie. Au-delà de l’accueil d’étudiants, l’Algérie s’investit activement dans la construction et la réhabilitation d’écoles à travers plusieurs pays africains.
Ces initiatives, souvent en partenariat avec les autorités locales, permettent d’améliorer l’accès à l’éducation de base dans des régions parfois marginalisées.
Ce soutien matériel s’accompagne également de programmes de formation pour les enseignants et de transferts de compétences dans des secteurs stratégiques, comme la médecine, l’agriculture ou encore les nouvelles technologies. Ces efforts participent à bâtir une génération capable de relever les défis du développement durable en Afrique.