Selon des sources citées par Bloomberg, mis à part les grands pays producteurs dont l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Irak – qui ont suffisamment de capacités de production inutilisées pour fournir des augmentations significatives –, de nombreux pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) souffrent des conséquences de la baisse des investissements.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés dirigés par la Russie, devraient maintenir lors de leur réunion mensuelle, prévue aujourd’hui, leur politique de hausses progressives de la production, alors que le marché est en surchauffe depuis des semaines, le Brent enregistrant des pics historiques de plus de sept ans.
L’Opep+ devrait ainsi convenir d’une augmentation de 400 000 barils par jour, dans un contexte de resserrement de l’offre face à une demande galopante. L’anxiété du marché est de plus alimentée par les difficultés de certains pays Opep, dont l’Angola et le Nigeria, à livrer tous les approvisionnements supplémentaires prévus par les accords, ratifiés par les membres de l’Opep+.
La production de pétrole de l’OPEP en janvier était de nouveau inférieure à la hausse prévue, dans le cadre d’un accord avec des alliés, selon une enquête de Reuters publiée lundi, soulignant la difficulté de certains producteurs à pomper davantage alors même que les prix sont élevés.
Selon des sources citées par Bloomberg, mis à part les grands pays producteurs dont l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Irak – qui ont suffisamment de capacités de production inutilisées pour fournir des augmentations significatives –, de nombreux pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) souffrent des conséquences de la baisse des investissements.
«Les gisements vieillissants en eau profonde de l’Angola sont en déclin, tandis que les pipelines du Nigeria sont en proie à des fuites. Même la Russie, le deuxième plus grand membre de l’alliance, n’a pas été en mesure d’augmenter sa production, ces derniers mois, suite à une baisse des forages», note Bloomberg
Avec un rebond de la consommation et une production limitée ailleurs dans le monde, un marché mondial qui devait être excédentaire ce trimestre, pourrait en réalité être sous-approvisionné. Les prix sont déjà au plus haut depuis 2014, bénéficiant d’un nouvel élan grâce au regain de tensions géopolitiques. Pour certains négociants, un retour à 100 dollars le baril semble devenir inévitable, selon une analyse de Bloomberg.
Les prix en hausse de 17% en janvier
Hier, les prix du pétrole accusaient une baisse, alors que les investisseurs prenaient des bénéfices. Cependant, les attentes selon lesquelles l’offre restera serrée – dans un contexte d’augmentation limitée de la production des principaux producteurs – et d’une solide reprise post-pandémique de la demande de carburant, ont contrôlé les pertes.
Le pétrole a en outre été mis sous pression, lors de la session d’hier, par les attentes liées à une augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis. Le Brent pour livraison en avril a baissé à 89 dollars le baril en cours de cotation. Le contrat pour la livraison en mars a atteint lundi 91,21 dollars le baril, en hausse de 1,3%.
Le brut américain West Texas Intermediate a glissé hier, à 88 dollars le baril, après avoir gagné 1,5% lundi. Il a atteint un sommet de 88,57 dollars plus tôt dans la session.
Les deux indices de référence ont gagné environ 17% en janvier, la plus forte hausse mensuelle depuis février 2021, dans un contexte de pénurie d’approvisionnement et d’incertitude politique en Europe de l’Est et au Moyen-Orient.
Les tensions entre la Russie et l’Occident ont ainsi soutenu les prix du brut. La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, et l’Occident sont en désaccord sur l’Ukraine, attisant les craintes que l’approvisionnement énergétique de l’Europe puisse être perturbé.
Sauf surprise, le Brent devrait ainsi se maintenir entre 85 et 95 dollars pendant un certain temps en raison de préoccupations concernant la pénurie d’approvisionnement dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, estiment les observateurs du marché.