L’OMS a enregistré une hausse des cas dans 25 pays : Alerte sur le risque global de choléra

08/08/2023 mis à jour: 02:01
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Énième alerte sur une flambée de l’épidémie de choléra. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, samedi, contre le risque global de cette toxi-infection après avoir enregistré des cas à travers 25 pays. «Les cas (de choléra) augmentent à nouveau, même dans les pays qui n’ont pas connu la maladie depuis des années», précise l’organisation dans un communiqué. Quelle est la répartition de cette maladie ? 

L’Afrique reste le continent le plus touché, 14 pays ayant signalé des cas depuis le début de l’année. Depuis 2021, l’OMS assiste à une hausse du nombre de cas de choléra, dont la distribution géographique dans le monde augmente elle aussi, a noté un rapport de l’organisation, rendu public en décembre 2022. «En 2021, 23 pays, précise l’OMS, principalement des régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale de l’OMS, ont signalé des flambées de choléra. 

Cette tendance s’est poursuivie en 2022, plus de 29 pays ayant notifié des cas ou des flambées de choléra. Au 30 novembre 2022, 16 de ces pays avaient fait état de flambées prolongées. Beaucoup d’entre eux ont déclaré un nombre de cas ou un taux de létalité plus élevés que les années précédentes.»
 

Pourquoi cette recrudescence ? L’OMS parle des facteurs déclencheurs, notamment la pauvreté et les conflits, qui s’ajoutent aux effets du changement climatique, principalement les inondations, les cyclones et les sécheresses. «Un grand nombre des pays qui ont signalé des flambées de choléra en 2022 ont été frappés par des catastrophes naturelles telles que des cyclones (Mozambique, Malawi), des inondations (Pakistan, Nigeria) ou la sécheresse (pays de la Corne de l’Afrique

Les inondations de grande ampleur et les saisons des cyclones plus intenses que la normale augmentent la gravité des flambées et la propension à ce que celles-ci se propagent à l’échelle régionale», explique l’OMS. Les Etats ont-ils les capacités pour y faire face ? L’organisation onusienne a déploré justement, dans son dernier communiqué «le manque général de moyens pour faire face aux épidémies multiples et simultanées et la pénurie de vaccins contre cette maladie». 

L’agence a évoqué le problème du «manque de personnel soignant qui fait face à de multiples crises et urgences sanitaires parallèles». Les épidémies récentes, insiste l’organisation, ont été «plus meurtrières, avec des taux de létalité qui sont les plus élevés enregistrés depuis plus d’une décennie». 
 

«Manque général de moyens»

Un accès immédiat au traitement peut sauver la vie d’une personne, sinon elle sera morte en quelques heures, déplore l’OMS. Le choléra est une infection diarrhéique aiguë dont la forme grave se caractérise par une diarrhée aqueuse extrême et une déshydratation potentiellement mortelle. L’infection est provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Le choléra a une période d’incubation courte, allant de deux heures à cinq jours.

 La plupart des personnes infectées n’auront aucun symptôme ou que des symptômes bénins. Moins de 20% des patients développent une diarrhée aqueuse aiguë accompagnée d’une déshydratation modérée ou grave et présentent des risques de perte rapide de liquides biologiques, de déshydratation et de mort, précise l’OMS.

 

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