Les entreprises détentrices des projets ont été instruites afin de renforcer les chantiers en moyens humains et matériels dans le but de livrer les projets dans les délais.
Un total de 130 logements de types socio-participatif (LSP) et 300 logements AADL a été attribué la semaine passée à leurs bénéficiaires dans la wilaya de Bouira. La cérémonie de remise des décisions a été organisée au niveau de l’Office des établissements de jeunesse (Odej) du chef-lieu de wilaya. Les deux programmes ayant cumulé des retards ont été réalisés au niveau de la commune de Bouira.
«Cela fait des années que nous avons déposé des dossiers pour bénéficier d’un logement décent. Nous vivons dans des conditions extrêmement précaires», a déclaré, soulagé, un bénéficiaire. Depuis le début du mois de mars dernier, près de 714 autres bénéficiaires ont été destinataires de décisions d’attribution provisoires.
Cependant, les différents programmes de réalisation de logements, notamment le logement social locatif (LSL) enregistrent quand même des retards importants. Les entreprises détentrices des projets ont été instruites afin de renforcer les chantiers en moyens humains et matériels dans le but de livrer les projets dans les délais, a-t-on indiqué auprès des services de la wilaya.
Durant l’année 2021, plus de 5000 logements, tous types confondus, dont des aides à l’habitat rural ont été attribués au profit des citoyens de la wilaya de Bouira.
Cependant, ce sont les demandes sur le logement social qui sont en forte augmentation. Selon des informations en notre possession, près de 8000 demandes de logements sociaux ont été examinées par les différentes commissions mises en place rien qu’au niveau de la commune de Bouira, et ce, en prévision des prochaines distributions. Néanmoins, c’est l’aménagement et le raccordement des sites aux différents réseaux (eau, gaz, électricité, voirie), qui pose problème.
Le non-respect des délais et les bricolages ont par ailleurs ralenti ces opérations. Des résidants de plusieurs quartiers nouvellement réceptionnés se plaignent de l’absence de commodités.
En plus de ces carences résultant d’une livraison à la hâte des programmes de l’habitat, l’on note les malfaçons et autres retards dans le raccordement des sites. Les bénéficiaires se trouvent parfois obligés de débourser des sommes d’argent pour refaire les travaux de plomberie, peinture et électricité. L’éclairage public fait également défaut.
Par ailleurs, ce sont les souscripteurs aux différents programmes de logements de type LPA, à la charge de l’agence foncière, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Des chantiers qui ont démarré en 2013 ne sont pas encore achevés. C’est le cas du chantier des 134 logements (LPA), sis au quartier Ecotec. Les retards sont énormes.