Les invités ont découvert, entre autres, une large variété de fromages à base de lait de chèvre de plus en plus appréciés et demandés sur le marché.
L’association Tafat Oufellah a organisé à l’INSFP de Sidi Aïch, samedi dernier, une exposition de dérivés du lait suivie d’une séance de dégustation. Ces produits qu’on a dénombrés au nombre de 17 sont l’œuvre de plus d’une trentaine de stagiaires ayant suivi au sein dudit établissement une formation accélérée de six jours consacrée à «la transformation du lait». Parmi ces stagiaires, 26 sont des membres d’associations de femmes rurales venues d’Adekar, Akfadou, Tifra, Sidi Aïch et même Ait Ouartilene, dans la wilaya de Sétif.
La séance de présentation est entamée par la formatrice, Mme Hamzaoui Kahina, enseignante dans la spécialité agroalimentaire «transformation du lait». D’emblée, elle a expliqué que «ces fromages sont produits soit à partir du lait frais ou fermenté de chèvre ou de vache». «Ils sont formés soit à base de pâte molle ou à base de pâte sèche», fait-elle savoir.
Elle ajoute également que «certains sont aromatisés, assaisonnés», tout en expliquant aux participants l’emploi, la recette et les origines de chaque variété. Les fromages frais de chèvre ont occupé une grande place sur la table avec plus d’une dizaine de variétés comme la bûchette de chèvre, le crottin de chèvre, le boursin sucré et salé, Halloumi et le camembert, entre autres variétés.
Les invités ont découvert aussi des crèmes à base de lait comme le mascarpone et la mousse d’arella, ainsi que d’autres fromages à base de pâte sèche comme le gouda qu’on peut conserver une dizaine d’années, le tomme, le cheddar qu’on obtient qu’après, au moins, trois mois de maturation ainsi que le bleu (proche du roquefort français). Après cette précieuse présentation, le président de l’association Tafat n Oufelah, en l’occurrence M. Samir, a expliqué à l’assistance que «depuis 2019, nous avons formé 6416 stagiaires dans quatre métiers agricoles, à savoir la production du fromage, l’apiculture, la taille et le greffage des arbres et l’élevage des ovins et bovins».
Lui succédant, le maire de Tinebdar, Mazouz Bouzid, tout en réaffirmant son plein soutien à cette association, avoue «que le succès de celle-ci, c’est d’abord le fruit de la détermination et du sérieux de ses fondateurs». Quant au responsable de la DSA de Sidi Aïch, en l’occurrence B. Boualem, il a tenu à rappeler le rôle des formations et du savoir dans le développement économique. Il approuve l’engagement des membres de cette association dans cette fonction. Comme il a insisté, en s’adressant aux stagiaires, «pour pouvoir s’imposer sur le marché, il faut s’organiser en coopératives».
Il donne l’exemple des pays voisins où le nombre de coopératives dans ce secteur dépasse les 600. Comme il a aussi informé l’ensemble des assistants de l’apparition du nouveau décret qui permet aux directions des services agricoles de délivrer des agréments à tous les producteurs activant dans ce domaine qui s’organisent en coopératives, dont le nombre doit dépasser cinq membres, et ledit agrément sera délivré par la DSA dans les délais ne dépasseront pas les dix jours.