Deux daïras limitrophes, mais qui sont isolées l’une de l’autre en raison des problèmes de transport assurant la liaison entre ces localités côtières de la wilaya de Tizi Ouzou.
Il s’agit de Tigzirt et d’Azeffoun où, naguère seulement, trouver un moyen de transport pour le déplacement entre les deux villes était une utopie. Aujourd’hui, un transporteur, un seul, assure cette ligne, mais avec beaucoup de désagréments. Il fournit ce service, surtout à des voyageurs réguliers qui n’avaient pas d’autres solutions pour se déplacer entre les deux villes que de faire le détour via Agouni Oucherki où carrément par Tizi Ouzou quand le transport d’Agouni Moussi vers Fréha n’est pas disponible.
Donc, depuis le lancement de la ligne Tigzirt-Azeffoun, les voyageurs ont gagné en coût et en temps. Toutefois, l’état de la route, la RN 24, laisse vraiment à désirer rendant ainsi le travail très difficile au transporteur en question. «L’état de la route est vraiment déplorable. Je ne sais pas comment cet axe routier aussi important que celui qui relie les deux seules villes côtières de la wilaya de Tizi Ouzou est abandonné et laissé dans un état de délabrement avancé. Les pouvoirs publics doivent intervenir en urgence, car la situation de cette route se dégrade de plus en plus au point de constituer même un danger pour les automobilistes. Sans parler des problèmes causés aux véhicules.
C’est lamentable. Je travaille dans des conditions difficiles», nous confie, dépité, Mohamed Amokrane Irsane, puisque c’est de lui qu’il s’agit. Le calvaire de ce transporteur ne s’arrête pas là puisqu’il fait face aussi à d’autres difficultés liées au stationnement au niveau de la ville de Tigzirt. «J’ai tous les documents nécessaires pour assurer cette ligne, malheureusement, j’ai galéré pour avoir un endroit (arrêt de stationnement) fixe dans la ville de Tigzirt.
Pourtant, les navettes que j’assure quotidiennement rendent service à beaucoup de personnes de la région. Il y a ceux qui viennent même de Dellys et de Boudjima, entre autres, pour faire escale à Tigzirt avant de rallier Azeffoun. Je fais des rotations chaque jour, de 8 à 16 heures», souligne également M. Irsane qui estime que le problème de stationnement ne se pose pas pour lui dans la ville d’Azeffoun, comme c’est le cas à Tigzirt. L’ouverture de la nouvelle station permettra de réunir plus de conditions aux chauffeurs de bus et de fourgons assurant les dessertes vers l’ancien Port-Gueydon.
Toutefois, ce n’est pas le bout du tunnel pour ce transporteur qui continue à faire face aux aléas de la RN 24, un tronçon routier qui est dans un piteux état. Lors de sa visite dernièrement aux communes d’Azeffoun et d’Iflissen, le wali de Tizi Ouzou, Aboubakr Essedik Boucetta, a constaté la situation de cette route nationale.
Il a certainement pris les mesures nécessaires pour son aménagement surtout lorsqu’on sait qu’elle traverse le chantier d’un projet du président de la République, la station de dessalement d’eau de mer de Ouguemoun. La réhabilitation de cette route nationale est nécessaire pour venir à bout de l’isolement entre ces deux daïras limitrophes car, faut-il le rappeler, l’état de cet axe routier freine considérablement le développement du tourisme balnéaire dans la wilaya de Tizi Ouzou. Hafid Azzouzi