Les autorités libyennes ont renvoyé hier dans leur pays 350 migrants égyptiens qui séjournaient illégalement en Libye, selon un responsable.
«L’Organe de lutte contre l’immigration clandestine a entamé les démarches de renvoi de 350 ressortissants égyptiens en situation irrégulière», a déclaré hier le colonel Haytham Belgassem Ammar, porte-parole de cette institution rattachée au ministère de l’Intérieur, cité par l’AFP.
«D’autres expulsions sont prévues dans les prochains jours», a-t-il indiqué, lors d’une conférence de presse. En 2023, un total de «23 361 migrants de nationalités africaines et asiatiques, la plupart originaires du Nigeria» ont été renvoyés de Libye dans leurs pays, d’après cette source.
Mardi, 323 Nigérians, en majorité des femmes, ont été renvoyés dans leur pays depuis les aéroports de Tripoli (nord-ouest) et de Benghazi (nord-est). Lors de deux opérations similaires à celle d'hier, la Libye a rapatrié 600 Egyptiens le 6 novembre et plus de 650 mi-décembre, reconduits vers le poste-frontière d’Emsaed avec l’Egypte, à près de 1400 kilomètres à l’est de Tripoli.
Le nouveau groupe de migrants égyptiens, tous des hommes, dont certains encore mineurs, sera reconduit à la frontière terrestre avec l'Egypte. Si de nombreux Egyptiens viennent en Libye dans l’espoir de gagner l’Europe par la mer, des milliers d’autres y vivent illégalement pendant des années, travaillant dans l’agriculture, le bâtiment ou le commerce.
Passeurs et trafiquants profitent du climat d’instabilité qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi, en 2011. Le pays, divisé entre autorités rivales à l’Est et à l’Ouest, est situé à quelque 300 kilomètres des côtes italiennes et est devenu une plaque tournante pour des dizaines de milliers de candidats à l’émigration clandestine.