A l’occasion de la parution du roman Je te pardonne de Jamila Rahal, les éditions Chihab, organisent une rencontre littéraire, samedi 25 mai, à partir de 14h, au niveau de sa librairie à Bab El Oued à Alger.
Après la sortie en 2022 de son premier roman historique Tu es plus libre que tes geôliers qui prend ses sources à la fin du VIVe siècle à Tlemcen et à Nedroma, et se poursuit à Paris, Oran et Alger, avant de s’achever à Maghnia en 1954, Jamila Rahal récidive dans l’écriture en publiant un deuxième roman de haute facture intitulé Je te pardonne.
Le ton de l’histoire se devine en filigrane à travers la série de questionnements qu’on retrouve en lisant la quatrième de couverture du livre : «Que faire lorsque la jalousie, la méchanceté, la violence et la haine sont le fait de ceux qui sont appelés à vous soutenir et à vous aimer ? Lorsque père, mère, frères et sœurs vous trahissent et sèment des clous sur votre chemin, tandis que de parfaits étrangers vous tendent la main. Lorsque le couple n’est plus un refuge, parce que l’amour n’est plus de la partie.
Que faire si en plus de tout cela, vous évoluez dans une société en proie à ses propres bouleversements, en commençant par la terrible décennie noire ? Et si les autres étaient, eux aussi, des forteresses de solitude et de chagrin ? Si le désamour, l’indifférence et la violence qu’on vous oppose n’étaient que le résultat de tragédies larvées, de malentendus et de tabous ? S’il suffisait, pour briser le cercle du mal-être, de tendre soi-même la main ? Et de répondre : Je te pardonne est le récit d’une résilience.
C’est le parcours poignant, inspiré de faits réels, d’une femme, de son long cheminement de la haine vers le pardon et la paix». Ancienne journaliste et éditrice à Oran, après un parcours consacré à l’édition de jeunesse et l’impression, à une participation active à la promotion de la lecture enfantine dans le domaine associatif, Jamila Rahal voue sa retraite à l’écriture.
Née en 1958 à Berkane, petite ville de l’Est marocain, Jamila Rahal a eu la chance de grandir dans une famille de lettrés, entre un père féru d’histoire et une mère baignant dans la culture du terroir tlemcénien, ses chants, ses poèmes, ses adages. Au hasard des affectations de son père, fonctionnaire de l’éducation nationale, elle découvre Saïda, capitale des Hauts-Plateaux et porte du Sud, où elle s’épanouit au contact d’une jeunesse très dynamique et engagée, s’adonnant aux plaisirs du théâtre, de la musique et des débats d’idées.
Cette expérience s‘intensifiera au cours de ses études à l’université d‘Oran, où le brassage est alors considérable. Passionnée de lecture, Jamila Rahal a touché à plusieurs secteurs du livre, de l’organisation d’événements à l’édition, en passant par l’écriture pour la jeunesse.
Ce roman historique est ainsi l’aboutissement naturel d’un long cheminement, d’une envie de partage et d’un amour intarissable pour l’Algérie.