Des dizaines de médecins généralistes et spécialistes, des paramédicaux et des pharmaciens de la wilaya de Biskra ont assisté, jeudi dernier, à l’Hôtel Maurice Laban du chef-lieu, à une journée d’étude sur «L’hypertension artérielle (HTA) entre graves conséquences et actes préventives à généraliser».
Cette rencontre initiée et sponsorisée par les Laboratoires Bouchara Recordati vise à promouvoir de nouvelles molécules médicamenteuses amoindrissant notablement les effets indésirables de cette maladie «silencieuse, séditieuse et insidieuse». Dans les années 1970, l’hypertension artérielle (HTA) touchait en Algérie essentiellement les sujets âgés de plus de 65 ans et elle était sans gravité.
Cinquante ans plus tard, ce n’est plus le cas. Ainsi, 35% de la population algérienne en est atteinte avec des malades de plus en plus jeunes des deux sexes, selon les statistiques nationales et celles établies par l’OMS. Latente et asymptomatique, cette pathologie provoquée par une alimentation inadaptée et des excès pondéraux, la sédentarité et le manque d’exercices physiques ainsi que par l’apparition de facteurs psychosomatiques et par un mode de vie stressant fait peser de sérieuses menaces sur le bon fonctionnement du cerveau, du cœur et des reins. Sur ces organes vitaux, une HTA peut provoquer des dégâts souvent irrémédiables et mortels.
Un AVC hémorragique et des paralysies, un infarctus invalidant, une destruction partielle ou une extinction des reins sont ses lourdes conséquences. Il est néanmoins possible de prévenir cette maladie par une alimentation équilibrée et sans sel, la pratique régulière du sport et le recours à une pharmacologie spécifique composée de molécules tel que le Zanidip pouvant être prescrit pour baisser graduellement la HTA, normaliser les indicateurs et les chiffres métaboliques et protéger les organes menacés (cerveau, cœur et reins) et ceci sans effets secondaires sur le système génital et les activités sexuelles, a-t-on appris.
«Ce colloque a pour objectif de mettre en exergue les traitements disponibles pour prévenir et soigner les maladies induites par l’HTA pouvant atteindre le cerveau, le cœur et les reins d’un patient lequel sera astreint à des séances de dialyse ou à une greffe rénale. Il y a actuellement des médicaments produits en Algérie remboursés par la CNAS, peu onéreux et efficaces que tous les médecins peuvent prescrire dés que le diagnostic est établi. Nous n’avons pas abordé les aspects épidémiologiques, mais plutôt la nécessité d’une détection précoce d’une HTA et des produits pharmaceutiques préventives et thérapeutiques qui diminuent notablement les syndromes métaboliques terrassant de plus en plus d’Algériens de tous les âges», a confié le Pr Farid Haddoume, chef de service des maladies néphrologiques et des greffes de reins au CHU Mustapha Pacha d’Alger.
Celui-ci a présenté un exposé de haute facture et animé les débats de bout en bout afin d’informer les présents des nouvelles découvertes médicales relatives à la HTA, de ses conséquences catastrophiques sur les organes vitaux et des bienfaits des molécules médicamenteuses pour en contrecarrer les effets et ainsi protéger leurs patients. «Cette journée d’étude est l’occasion de rappeler les bienfaits de la prévention médicamenteuse et de l’existence de produits fabriqués en Algérie qui constituent un barrage contre la survenue de complications désastreuses d’une HTA non traitée induisant de lourdes charges pour le malade et l’État», a ajouté Abderahmane Niya, délégué régional des Laboratoires Bouchara Recordati.
Ces derniers, produisant des médicaments, du matériel et des dispositifs médicaux, mènent des campagnes d’information pour étendre leur réseau commercial en Algérie.