L’année 2023 a été marquée par le retour de l’importation automobile après cinq années de suspension de l’activité mais qui n’a pas connu les résultats escomptés. Il est évident que la réorganisation du secteur n’est pas chose aisée, il n’en demeure pas moins que cette relance effective de l’activité s’inscrit dans la durée.
Hormis la marque italienne Fiat, qui avait reçu son agrément pour l’importation de véhicules, plusieurs autres marques automobiles ont été recalées ou du moins retardées pour l’activité pour, dans la plupart des cas, des raisons de non-conformité. Toutefois, ce dernier trimestre sera marqué, selon des informations officielles, par une nouvelle dynamique dans l’activité automobile.
En effet, plusieurs marques sont autorisées à lancer l’importation, voire même l’industrie automobile dans les prochaines semaines. C’est le cas, à titre d’exemple, du constructeur chinois JAC, qui s’apprête à lancer son usine de fabrication de plusieurs modèles de sa marque dans l’ouest du pays, s’agissant du moyen terme.
Dans ce sillage, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait reçu, durant le mois de septembre écoulé, une délégation du groupe chinois JAC et de la société Emin Auto, présidée par le directeur général de la région Afrique et Moyen-Orient de JAC, Gao Wenxing, et le gérant de la société Emin Auto, le concessionnaire agréé de la marque JAC en Algérie, Sahsuvaroglu Nihat, avec laquelle il avait examiné l’état d’avancement du projet de fabrication des voitures de la marque JAC dans la wilaya de Aïn Témouchent, d’après un communiqué du ministère.
Les représentants de la marque chinoise ont présenté les grands avancements du projet de l’usine de fabrication des véhicules d’une capacité totale estimée à 100 000 voitures/an en pleine exploitation, dont 40% seront destinés à l’exportation.
A court terme, les représentants de la marque JAC visent la pénétration du marché automobile, qui devra se faire dans les semaines prochaines à travers l’importation de véhicules.
Ainsi, la marque sera autorisée à importer quelque 7000 véhicules d’ici la fin de l’année en cours suite à la finalisation de toutes les procédures liées à l’opération d’importation, d’après une information publiée sur le site Carvision. Ce quota sera réparti entre véhicules particuliers et utilitaires, apprend-on.
Il y a lieu de savoir que JAC ne sera pas le seul constructeur chinois à poser ses valises dans le pays pour l’activité automobile. Plusieurs autres marques venues du pays de l’Empire du Milieu ont reçu leurs agréments d’exploitation.
A l’image du géant constructeur Geely, représentée par Sodivem et deuxième acquéreur d’agrément après l’italien Fiat, qui sera autorisé à importer 39 031 véhicules.
Le constructeur Chery, l’autre géant chinois, sera, quant à lui, autorisé à importer un volume de 10 090 véhicules.
En parallèle, Sokon, représenté par Sokon Algérie, est autorisé à investir le marché avec un volume de 7000 véhicules partagés entre véhicules particuliers et utilitaires.
D’autres constructeurs chinois vont suivre, à l’image d’Emegrand qui attend la finalisation et la validation de son dossier par la commission de l’Agex.
Autant de marques chinoises qui promettent à moyen terme de satisfaire la demande du marché et dont les consommateurs algériens attendent avec impatience la commercialisation de certains modèles de véhicules de ces marques offrant un rapport qualité/prix défiant toute concurrence.
Reste à savoir si la priorité ne sera pas donnée à d’autres marques européennes, à l’instar de Peugeot, Citroën et Opel et bien d’autres qui s’apprêtent elles aussi à lancer l’activité de l’importation automobile.
Par Aziz Kharoum
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