La durée et le nombre des matières concernées par l’examen d’évaluation des élèves de la cinquième année primaire ont été réduits.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, décline le nouveau format de l’examen d’évaluation des acquis des élèves de la cinquième année primaire. En visite de travail, hier, dans la wilaya de Chlef, M. Belaabed fait état de la réduction à la fois de la durée et du nombre de matières soumises à ce système d’évaluation qui remplace, depuis l’année dernière, le traditionnel examen de passage du primaire au cycle moyen.
Ainsi, selon ses déclarations lors d’une conférence de presse, la durée de cet examen a été ramenée de 25 jours à trois jours seulement avec un volume horaire global qui passe de 13 à 6 heures. Le ministre précise également que sur les neuf matières étudiées par les élèves de la cinquième, seulement six sont concernées par cette évaluation.
Il s’agit des trois langues enseignées (l’arabe, le français et tamazight), des mathématiques, des sciences islamiques et de l’histoire. «Le Séminaire national organisé, en juillet dernier, a été sanctionné par une série de propositions et recommandations qui ont été soumises à une commission de haut niveau, suite à quoi des mesures ont été prises pour modifier dans la forme, sans toucher au contenu, le système d’évaluation des acquis des élèves de 5e année primaire», explique-t-il, assurant que «cette mesure devrait contribuer à réduire la pression chez les élèves, tout en préservant le contenu de l’examen, vu qu’il comporte beaucoup de points positifs, à travers notamment l’adoption du traitement pédagogique, porteur d’avantages multiples, depuis la dernière rentrée scolaire».
M. Belaabed annonce, dans ce sillage, la tenue d’un séminaire national axé sur les nouvelles mesures relatives à cet examen, durant la première semaine des prochaines vacances scolaires. L’examen se déroulera du 12 au 14 mai prochain. En revanche, aucun changement en ce qui concerne la façon avec laquelle sera effectuée cette évaluation. Autrement dit, elle se déroulera en classe, sans interruption de cours.
Les élèves ne seront pas notés mais ils auront plutôt des fiches pédagogiques qui serviront de référence pour la suite de leur cursus scolaire. L’annonce faite par le ministre ne pourra que soulager les élèves, leurs familles et les enseignants qui se sont plaints, l’année dernière, de la durée, jugée trop longue de cette évaluation, mais aussi de la surcharge des programmes.
Pour Meziane Meriane, pédagogue et ancien syndicaliste, cette décision n’est que le résultat d’un examen approfondi des résultats de la première année d’application de ce nouveau système. Cette révision est, selon lui, la bienvenue en ce sens qu’elle remédie à une situation contraignante, aussi bien pour l’élève que pour l’enseignant.
Une révision saluée
«La révision de la durée et du nombre de matières concernées par l’évaluation des élèves de la 5e année primaire a fait l’objet d’un examen préalable pour déceler les lacunes et les bavures», nous affirme M. Meriane, estimant que le ministère a eu suffisamment de recul pour apporter les correctifs et les ajustements nécessaires, en tirant profit de la première expérience qui s’est caractérisée par une évaluation de longue durée et surchargée en matières.
En effet, le constat établi, ajoute-t-il, est que les élèves étaient surmenées par cet examen qui était censé être une évaluation des acquis non sanctionnée par des notes, puisque le passage au collège s’effectue sur la base de la moyenne obtenue durant l’année scolaire.
Notre interlocuteur souligne que l’objectif assigné à cette réforme était justement d’œuvrer à garantir un meilleur accompagnement des élèves qui passent au collège en les soumettant à une évaluation qui permettra de connaître leurs points faibles afin d’y remédier et de leur permettre de mieux progresser et d’avancer dans leur apprentissage.
Tout en applaudissant la réduction de la durée de cette évaluation et du volume des matières concernées, M. Meriane estime qu’il faudra bien se pencher sur la surcharge des programmes. «J’aurais aimé que les élèves étudient durant toute l’année scolaire uniquement les matières concernés par cette évaluation, afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à la maîtrise des langues et des calculs et pouvoir, en même temps, jouer et s’amuser », souligne-t-il.
Outre les nouveautés de la cinquième, le ministre annonce que la loi portant statut particulier des travailleurs de l’Education sera promulguée avant le 31 décembre courant. M. Belaabed précise que ce texte de loi a été le fruit d’un travail collectif marqué par une longue période de concertation avec les partenaires sociaux. Selon lui, ce statut particulier, qui se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement, apportera de nouveaux acquis aux travailleurs du secteur.