Contraints à un énième déplacement forcé depuis près de 300 jours, victimes d’un génocide ordonné par Netanyahu et ne se sentant nulle part en sécurité au milieu des décombres de cités en ruine, des milliers de réfugiés ghazaouis sont obligés de squatter les abords des cimetières pour tenter de survivre aux bombardements et tirs de l’aviation, de l’artillerie et des chars de l’armée israélienne.
Sous des tentes de fortune confectionnées de morceaux de bâche, de tissus, de carton et de films plastique s’entassent femmes et enfants apeurés par les déluges de feu que déversent les engins de mort sionistes, à l’instar des rescapés de Khan Younès.
Incroyable tragédie de siècle qui restera gravée dans les mémoires et qui a vu des survivants à la recherche d’un endroit sûr, côtoyer des morts et trouver refuge entre les tombes.
Une tragédie qui entre dans le dixième mois et qui s’est soldée par près de 40 000 morts, plus de 90 000 morts et des centaines de milliers de disparus ! Le calvaire que vit la population palestinienne de Ghaza est loin de prendre fin.
Bien au contraire, le nettoyage ethnique commandé et organisé par Yoav Gallant sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) au même titre que le Premier ministre israélien se poursuit avec férocité rarement égalée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et encouragé par des extrémistes racistes sionistes du gouvernement.
Des crimes de guerre sont commis quotidiennement commis par l’armée de Tel Aviv et qui se soldent, tous les jours, par des centaines de tués et de blessés parmi les civils de Ghaza.
Ce qui reste des hôpitaux ne suffit plus à faire face devant le nombre croissant des victimes et l’absence de moyens et de médicaments pour les prendre en charge.
Une tragédie qui se déroule dans la presque indifférence des pays occidentaux quant au sort des millions de Ghazaouis menacés aussi par la catastrophe humanitaire qui pointe déjà et qui n’épargnerait aucune zone de la bande de Ghaza, d’ores et déjà privée de tout, de vivres, d’eau potable, d’énergie…
Une situation si dégradée, lourde d’inquiétudes à tel point que personne n’ose évoquer la traditionnelle trêve olympique qui veut que les armes se taisent de par le monde pour laisser la place aux Jeux mondiaux où s’affrontent dans les différentes joutes les représentants de toutes les nations.
Bien au contraire, les événements diplomatiques et politiques de ces derniers jours n’incitent que très peu à l’optimisme face aux surenchères politiques (de la part d’Israël) et au rapport de forces géostratégiques sur lequel pèse le règlement de la question palestinienne aussi pesant que le silence et la complaisance de la plupart des pays occidentaux sur les crimes de guerre au quotidien dont sont victimes les Ghazaouis.
Au premier lieu de ces surenchères des sionistes et racistes, les lois adoptées par le Parlement israélien rejetant l’option de la création d’un Etat sur la rive est du Jourdain, c’est-à-dire en Cisjordanie, «au nom de la sécurité d’Israël». Un argument défendu bec et ongle par Netanyahu qui s’est toujours déclaré opposé aux Accords d’Oslo.
Le déplacement et l’accueil des plus chaleureux réservés par le Congrès américain à Netanyahou, lui-même sous le coup d’un mandat international de la CPI, ovationné plus de 50 fois par les élus républicains, exclusivement, est scandaleux, une honte, comme a tenu à le rappeler le sénateur indépendant Bernie Sanders, la veille de l’allocution du Premier ministre israélien, invité à effectuer son 6e voyage aux Etats-Unis par le Congrès, faut-il le préciser.
La majorité républicaine n’a pas caché son attachement indéfectible à l’entité sioniste. Un attachement qui se traduirait, à ne pas en douter, par un renforcement militaire stratégique et diplomatique, si le républicain Trump venait à être élu en novembre prochain.