Les services de santé visés par 449 attaques israéliennes

11/12/2023 mis à jour: 00:50
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Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré hier que Tel-Aviv a mené plus de 449 attaques contre des services de santé à Ghaza et en Cisjordanie occupée depuis le début de l'agression le 7 octobre contre l'enclave palestinienne assiégée.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a affirmé que plus de 449 attaques ont été menées contre les services de santé à Ghaza et en Cisjordanie depuis le 7 octobre, soulignant que «le travail des agents de santé est désormais impossible».

S'exprimant lors d'une session spéciale organisée par le Conseil d'administration de l'OMS sur la situation sanitaire dans les Territoires palestiniens occupés, le directeur général de l'OMS a déclaré que «plus de 17 000 personnes seraient mortes à Ghaza, dont 7000 enfants, et nous ne savons pas combien sont enterrées sous les décombres de leurs maisons. Plus de 46 000 blessés ont été signalés».

«Au moins 1,9 million de personnes ont été déplacées – soit la quasi-totalité de la population de la Bande de Ghaza – et cherchent un abri partout où elles peuvent le trouver. Nulle part ni personne n'est en sécurité à Ghaza», a-t-il ajouté.

Il a souligné que «la santé ne devrait jamais être une cible», affirmant qu'en moyenne, «il y a une douche pour 700 personnes et des toilettes pour 150 personnes, et qu'il existe des signes inquiétants de maladies épidémiques, notamment de diarrhée sanglante et de jaunisse». «Alors que de plus en plus de personnes se déplacent vers des zones de plus en plus petites, la surpopulation, combinée au manque de nourriture, d'eau, d'abris et d'assainissement adéquats, crée les conditions idéales pour la propagation de la maladie», a-t-il déclaré.

De son côté, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés de la Palestine (Unrwa) a indiqué que les autorités israéliennes cherchent à préparer l'expulsion des habitants de la Bande de Ghaza vers l'Egypte voisine.

Dans une tribune publiée samedi par le Los Angeles Times, le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déploré la concentration de civils déplacés dans une zone de plus en plus réduite, également cible de frappes, du sud de Ghaza. «Les Nations unies et plusieurs Etats membres, y compris les Etats-Unis, ont fermement rejeté l'hypothèse d'un déplacement forcé des Ghazaouis hors de la Bande de Ghaza», écrit M. Lazzarini dans le quotidien américain.

«Mais les événements auxquels nous assistons témoignent de tentatives de déplacer les Palestiniens vers l'Egypte, qu'ils y restent ou qu'ils soient réinstallés ailleurs», ajoute-t-il.

Le pilonnage du nord de Ghaza et le déplacement de ses habitants vers le Sud ont été «la première étape de ce scénario», selon lui, l'étape suivante ayant consisté à contraindre les civils à quitter la grande ville du sud de Ghaza, Khan Younès, pour se masser à la frontière avec l'Egypte. «Si cette voie se poursuit, conduisant à ce que beaucoup appellent déjà une seconde Nakba, Ghaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens», prévient M. Lazzarini.

A noter que 80% des 2,4 millions d'habitants de Ghaza se retrouvent déplacés, selon l'ONU. L'Unrwa avait auparavant indiqué que la situation humanitaire dans la Bande de Ghaza, théâtre d'une agression sioniste barbare, était devenue «catastrophique». L'Office avait également indiqué que 133 de ses employés ont été tués à Ghaza, la plupart avec leurs familles, lors de l'agression sioniste barbare toujours en cours contre l'enclave palestinienne. 

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