Les forces d'occupation sionistes prennent d'assaut la mosquée Al Aqsa : Barbares !

06/04/2023 mis à jour: 08:05
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Des groupes sionistes ont multiplié ces dernières semaines les appels à leurs partisans pour opérer un nouvel assaut contre la mosquée Al Aqsa

La mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, est de nouveau attaquée par les forces d’occupation israéliennes. Dans la nuit de mardi à mercredi, des dizaines de policiers sionistes ont envahi ce lieu saint, pénétré dans la salle de prière Al Qibli et agressé sauvagement des centaines de fidèles.

Des vidéos publiées sur des plateformes sociales montrent des scènes de violences inouïes dont étaient victimes des Palestiniens. Sur certaines images, on voit bien des jeunes recevant des coups de crosse sur la tête, des femmes rouées de coups de bâton et traînées par terre ou encore des personnes asphyxiées par le gaz lacrymogène. Outre le gaz toxique, les forces d’occupation ont fait usage de balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes sonores qui peuvent causer des handicaps auditifs majeurs. 

Pour tenter de masquer cet énième acte d’agression contre les Palestiniens mais aussi contre un haut lieu saint de l’Islam, la police d’occupation a saboté l’alimentation électrique de la mosquée. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, des témoins et des médecins ont affirmé que la police d’occupation avait employé une force excessive pour expulser les centaines de  fidèles palestiniens réunis pour une veillée de prière du Ramadhan dans l’enceinte sacrée. 

Même les médecins venus porter secours aux fidèles blessés ou en détresse respiratoire n’ont pas été épargnés par cette nouvelle vague d’agressions. Selon le Croissant-Rouge palestinien, des dizaines de fidèles ont été blessés lors de cet assaut et n’ont pas eu droit aux soins urgents. 

Des blessés et des détenus

Selon la Commission chargée des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens, citée par l’agence Wafa, «les forces d’occupation ont arrêté plus de 400 fidèles lors de leur assaut et les ont transférés au centre de détention Atarot». 

Parmi les personnes arrêtées, il y un certain nombre d’enfants et de femmes. Après avoir expulsé les fidèles de la mosquée, les forces d’occupation ont laissé un groupe de juifs messianiques prendre possession des lieux pour soi-disant célébrer le premier jour de la Pâque juive. 

Selon l’agence palestinienne Wafa, des groupes sionistes ont multiplié, ces dernières semaines, les appels à leurs partisans pour opérer un nouvel assaut contre la mosquée Al Aqsa. Il s’agit notamment des groupes de fanatiques associés au Mouvement du Mont du Temple qui ont offert «une récompense financière à quiconque réussissait à abattre un animal, ou même à ceux qui étaient arrêtés pour avoir tenté d’abattre leurs sacrifices dans les cours de la mosquée».

 «Ces appels provocateurs ont été lancés alors que l’armée d'occupation annonçait qu'un bouclage complet serait imposé aux points de passage de la Cisjordanie et de la bande de Ghaza pour les fêtes juives», a ajouté la même agence d’information. 

Depuis l’arrivée au pouvoir de l’alliance d’extrême droite du sionisme religieux incarnée par Itamar Ben Gvir, actuellement ministre de la Sécurité du gouvernement de Netanyahou, les agressions contre la mosquée Al Aqsa se sont accentuées. 

Haine et racisme

Itamar Ben Gvir, condamné en 2007 pour incitation à la haine et soutien à une organisation terroriste, a exprimé ouvertement sa volonté de mettre fin au statu quo qui régit la prière au sein de cette mosquée depuis 1967. Ce statu quo historique fait que les non-musulmans peuvent se rendre dans cette mosquée à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Mais ces dernières années, sous l’impulsion de l’extrême droite, des groupes sionistes font régulièrement irruption dans ces lieux saints et provoquent les Palestiniens et bien entendu les pays arabes et musulmans. 

D’ailleurs, Itamar Ben Gvir a fait dans la provocation en se rendant le 3 janvier 2023 sur l’esplanade de cette mosquée. La gestion de la mosquée Al Aqsa est, faut-il le souligner, assurée par le ministère jordanien des Affaires islamiques et des Waqf, depuis les accords de Wadi Araba en 1994, conclus entre le royaume hachémite et Israël. Les exactions des forces d’occupation israéliennes ne se limitent pas à Al Aqsa. Elles touchent l’ensemble des territoires palestiniens. 

En effet, galvanisées par le discours haineux et raciste du très controversé Itamar Ben Gvir, les forces sionistes ont redoublé de barbarie ces derniers mois, massacrant à tour de bras des Palestiniens, démolissant leurs maisons et confisquant leurs biens et leurs terres. 

En quelques mois, le gouvernement Natenyahou, composé essentiellement des sionistes les plus radicaux, a commis des crimes passibles de la Coup pénale internationale (CPI). Même Amnesty International (AI) a appelé la Cour de La Haye à se pencher sur ce dossier, accusant les forces d’occupation israéliennes de «crimes d’apartheid». Elle estime que les forces d’occupation israéliennes doivent rendre des comptes. 

«L’apartheid n’a pas sa place dans notre monde et les Etats qui choisissent d’être complaisants avec Israël se trouveront du mauvais côté de l’histoire», a affirmé AI, qui a fait état dans son rapport rendu public le 1er février dernier du système d’oppression et de domination infligé au peuple palestinien. 

Selon ce rapport, «la population palestinienne est traitée comme un groupe racial inférieur et elle est systématiquement privée de ses droits», subissant des «politiques cruelles de ségrégation, de dépossession et d’exclusion» mises en œuvre par les forces d’occupation.

 Les forces d’occupation israéliennes poursuivent leur politique de colonisation avec la création de nouvelles colonies, au mépris du droit international. La communauté internationale est vivement interpellée par ces exactions commises contre les Palestiniens. 

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