Les femmes moins représentées dans le staff du Premier ministre

20/11/2024 mis à jour: 00:27
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Peu de femmes sont présentes dans le nouveau gouvernement, nommé lundi par le président de la République. Une équipe gouvernementale composée, pourtant, d’un nombre plus important de portefeuilles ministériels que la précédente. 

Sur les 38 départements que compte ce nouvel Exécutif entre ministres, ministres délégués et secrétaires d’Etat, seuls six sont occupés par des femmes. Néanmoins, dans le nouveau staff gouvernemental, il y a deux femmes supplémentaires par rapport au précédent gouvernement. 

Cette fois-ci, en plus de quatre ministres, le chef de l’Etat a nommé Selma Bakhta Mansouri au poste de  secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, et Karima Tafer secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargée des Mines. La gent  féminine reste non seulement sous- représentée au sein de ce nouveau staff, mais aucune femme n’est nommée à la tête des ministères régaliens. Ainsi, l’ancienne ministre de la Culture et des Arts,  Soraya Mouloudji, a été nommée ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme,  en remplacement  de Kaoutar Krikou,  qui a été, quant à elle, nommée ministre des Relations avec le Parlement. 

Deux nouvelles figures intègrent ce gouvernement, il s’agit de  Nadjiba Djilali qui remplace Fazia Dahlab  à la tête  du département de l’Environnement  et de la qualité de vie, ainsi que Houria Meddah qui prend la tête du ministère du Tourisme et des Métiers de l’artisanat. 

Cette dernière avait occupé le poste de wali déléguée de la circonscription administrative de Sidi Abdellah avant d’être nommée wali de Skikda. Et elle fut la première femme à occuper ce poste dans cette wilaya. Le 18 novembre dernier, et dans le cadre du remaniement partiel dans le corps des walis, Houria Meddah avait été remerciée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et est promue aujourd’hui au poste de ministre. Beaucoup d’observateurs louent les qualités de cette femme architecte sortante de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU), selon nos sources, lors de son passage à la circonscription administrative de Sidi Abdellah, Houria Meddahi a eu, à son actif, la réalisation du plan de circulation routière, qui a aussi touché les localités mitoyennes. Elle a également suivi le projet de réalisation des 6 000 places pédagogiques situées dans le pôle universitaire de Sidi Abdellah. 

La nouvelle ministre du Tourisme a notamment occupé, durant cette dernière décennie, le poste de directrice de l’urbanisme au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (MHU), actuellement ministère de l’Habitation, de l’Urbanisme et de la Ville (MHUV).  Pour ce qui est de Nadjiba Djilali, la nouvelle ministre de l’Environnement et de la qualité de vie, elle était présidente de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger sous la coupe du Front de libération nationale (FLN). Celle-ci a tenu tête à Abou El Fadhl Baadji, l’ex-secrétaire général  du parti, ce qui lui a valu une comparution devant la commission de discipline.  

Mme Djilali, à l’instar d’autres parlementaires, contestait la légitimité de l’ex-SG du parti et l’accusait notamment d’être à la base du recul du FLN dans ses scores enregistrés lors des élections locales et législatives. La nouvelle ministre de l’Environnement,  explique sur son compte sur les réseaux sociaux, grâce à un stage pratique dans un cabinet d’avocat, elle a pu bénéficier de connaissances dans le domaine des affaires et la maîtrise des circuits et procédures liés aux opérations administratives et bancaires ainsi que l’exécution des contrats en procédant à une évaluation de la pertinence ou l’admissibilité des éléments du dossier traité. Ce qui lui a permis par la suite d’ouvrir un cabinet d’avocat spécialisé  dans les affaires «financières-commerciale-pénales». 

Par ailleurs, Soraya Mouloudji, qui était à la tête du ministère de la Culture, a pris hier ses fonctions de ministre de la Solidarité. Dans une déclaration à l’issue de la cérémonie de passation de pouvoirs, elle a rappelé que «le développement social figure parmi les priorités du programme du président de la République, qui place le citoyen, particulièrement les catégories vulnérables, au cœur des préoccupations de l’Etat». Mme Krikou a, de son côté, adressé ses remerciements au chef de l’Etat pour la confiance renouvelée en sa personne.

 D’autre part, Bakhta Selma Mansouri était vice-présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), puis ambassadrice d’Algérie au Burkina Faso. 
 

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