La phase des groupes a bouclé, hier, sa seconde journée avec le déroulement des matches des groupes E et F. Et le moins qu’on puisse dire et que les favoris semblent rencontrer des difficultés inattendues depuis le coup d’envoi de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroule au Cameroun.
Les spécialistes qui pensaient que les «gros bras» allaient se qualifier facilement pour les huitièmes de finale ont très vite constaté que le chemin menant à ce tour allait être plus compliqué que prévu. C’est vrai que jusqu’à samedi soir, le Cameroun, le Maroc ainsi que le Nigeria - l’équipe la plus convaincante depuis le début du tournoi - ont validé leur ticket pour le tour à élimination directe.
Pour tous les autres, à savoir le champion d’Afrique en titre, l’Algérie, mais le finaliste de 2019, le Sénégal de même que l’Egypte, la Tunisie et le Ghana, ils devront attendre l’ultime journée pour être fixés sur leur sort.
Mauvaise préparation et Covid-19
Après avoir «évité» le report, voire l’annulation de la compétition à la suite de la montée au créneau du Cameroun, l’ensemble des équipes ont dû se préparer comme ils ont pu. Les joueurs évoluant en Europe n’ont rejoint leur sélection que le 3 janvier après la décision de la FIFA de les laisser à la disposition de leur club respectif.
Les différentes nations engagées dans la compétition continentale ont également dû faire face à la multiplication des cas de Covid-19 parmi leur délégation. Beaucoup d’entraîneurs n’ont pu avoir l’ensemble de leurs joueurs à leur disposition qu’une fois qu’ils étaient au Cameroun. Le premier entraînement au complet des Verts n’a eu lieu que jeudi dernier.
Cette situation a fortement perturbé les équipes et influé sur leur rendement sur le terrain. On évoquera les conditions climatiques ainsi que la qualité des pelouses qui ont fortement gêné certaines équipes, comme ce fut le cas pour l’Algérie ou encore le Sénégal, pour ne citer que ces deux-là.
La suprématie des grands contestée
«En Afrique, il n y a plus de petites équipes, comme on a pu le vérifier lors du premier match face à la Sierra-Leone. L’écart entre les équipes s’est rétréci», disait le sélectionneur national Djamel Belmadi, samedi, en conférence de presse.
Ce constat n’est pas uniquement valable pour l’Algérie. L’Egypte a aussi trouvé les pires difficultés pour se défaire de la Guinée-Bissau (1-0). Idem pour le Sénégal devant le Zimbabwe lors de la première journée. Hier le Mali a été forcé au match nul par la Gambie (1-1) et avant lui le Ghana a concédé le nul face au Gabon (1-1).
Les favoris savent désormais que leur statut est plus que contesté et qu’ils devront puiser au plus profond d’eux-mêmes afin d’espérer sortir indemnes de la phase de poules et aller le plus loin possible dans la compétition.