Des milliers de citoyens de tous âges et des deux sexes ont répondu avant-hier à Boumerdès à l’appel à la marche pour dénoncer le massacre des populations civiles à Ghaza.
Venus de toutes les communes de la région, les participants à cette action ont condamné avec force le silence de la communauté internationale et des médias occidentaux quant la sauvagerie de l’armée israélienne et sa volonté d’anéantir le peuple palestinien. Brandissant des drapeaux algériens et palestiniens, les étudiants étaient présents en force à cette manifestation. «Halte au génocide», «Israël, un Etat criminel qui tue les innocents», «L’Algérie n’abandonnera jamais les Palestiniens», «Ghaza ne sera pas Auschwitz», lit-on sur des pancartes brandies pour la circonstance.
La marche a débuté comme prévu à 11h00 à partir du complexe sportif Djilali Bounaâma. Les marcheurs y ont convergé de partout, certains sont venus à pied des lycées El Khalifa et Frantz Fanon, d’autres des facultés des Sciences ou par bus de la faculté de Boudouaou. Bien encadrée, la procession a arpenté le boulevard du front de mer au rythme de slogans hostiles à l’entité sioniste avant de rallier l’esplanade jouxtant la maison de la culture Rachid Mimouni.
Arborant des drapeaux palestiniens et des keffiehs noir et blanc, plusieurs personnalités locales ainsi que des élus, dont le P/APW et des députés ont pris part à cette manifestation pour dénoncer le silence complice des puissances occidentale quant au drame des populations de Ghaza. «Les Algériens ont toujours soutenu la cause palestinienne.
Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va changer de position. C’est chez nous, à Alger en novembre 1988, qu’a été proclamé l’Etat palestinien. Et beaucoup de gens ignorent qu’Abu Bakr Al Djazairi, le secrétaire de Yasser Arafat, est un enfant de Boudouaou», dira un quinquagénaire, venu avec sa fille témoigner de son soutien aux habitants de Ghaza.