Quelques minutes avant 8h ce lundi 6 juin, devant l’entrée d’un des CEM du vaste quartier El Othmania (Maraval, à Oran), des dizaines de parents d’élèves, hommes et femmes, venus accompagner leurs enfants pour passer le BEM (prévu du 6 au 8 juin), sont toujours là en face de l’entrée principale. «Nous sommes-là mais une fois que les portes se fermeront, nous partirons», expliquent quelques-uns d’entre eux. Une manière de s’assurer que tout va bien pour cette entame des épreuves, car après, tout devrait aller de soi.
Présente sur les lieux comme prévu, la police intervient notamment pour sommer les automobilistes qui s’attardent devant l’entrée de circuler.
Aussi, malgré la nette amélioration de la situation sanitaire, le protocole de prévention est toujours de rigueur à l’occasion. Tous les moyens, y compris sanitaires, ont été mobilisés pour le bon déroulement des épreuves. «On nous a prévenu à l’avance pour ce qui est du respect des consignes sanitaires, dont notamment le port du masque», confirme, rassuré, un père de famille. «Le mien je l’ai laissé entrer sans masque», regrette un autre parent d’élève, qui venait de prendre part à la conversation.
A quoi on lui a répondu qu’il n y avait pas à s’en faire, car normalement des masques à distribuer en cas de besoin sont disponibles et sont prévus pour les cas de ce genre. A ce stade, les parents se demandent surtout si les sujets seront abordables ou pas et si les questions qui seront posées cadrent avec le programme enseigné.
Certains candidats viennent des écoles privées et c’est le cas d’une fille que le père est venu accompagner. «J’aimerai bien que ma fille réussisse son passage au lycée car je compte la remettre dans une école publique», confie-t-il.
La scolarisation dans une école privée revient cher, mais ce n’est pas ce qui le motive, laissant entendre que, de manière générale, il n’y a finalement pas de différence appréciable de niveau en dehors des conditions de prise en charge (du matin jusqu’au soir) avantageuses pour les parents qui travaillent tous les deux et du fait qu’il n’y ait pas de grèves.
Globalement, ce sont plus de 30 400 candidats qui sont concernés par les épreuves du BEM pour la wilaya d’Oran, dont plus de 800 candidats libres et une vingtaine de candidats aux besoins spécifiques, entre ceux à mobilité réduite, malentendants ou non voyants. Ils sont répartis sur 110 centres d’examen.
Selon les chiffres communiqués antérieurement, il ressort que, en ce qui concerne la catégorie des candidats scolarisés, les filles sont plus nombreuses que les garçons (15 780 contre un petit peu plus que 13 830). La tendance est inversée chez les candidats libres, avec plus de 430 garçons contre un peu plus de 380 filles. Sans doute pour se consacrer entièrement aux examens, la direction de l’éducation est fermée aux visiteurs.
Une affiche apposée à l’entrée indique une période allant du 2 juin à la fin des examens, incluant donc les épreuves du bac. Notre tentative dans la matinée pour avoir une entrevue avec le directeur ou un responsable au sujet du déroulement de cette première journée n’a pas eu de suite. Contacté par téléphone en début d’après-midi, M. Mahrez de l’Unpef a indiqué que, selon les échos qui lui sont parvenus des membres de l’Union qu’il dirige localement, les premières épreuves étaient abordables avec des questions claires exigeant des réponses qui le sont tout aussi.
«Il ne faut pas non plus dramatiser les choses, car pour moi, le BEM n’est pas aussi déterminant que le bac et c’est pour cela qu’il faut éviter de mettre trop de pression sur les élèves», explique un parent d’élève dont l’enfant passe les épreuves loin de lui. «C’est lui qui m’a appelé au téléphone hier (dimanche), je lui ai dit que j’étais confiant et que, ayant bien travaillé tout le long de l’année, il n y a pas de raison de ne pas réussir.»