Les déclarations d’intention n’ont pas manqué au sujet de la lutte contre la bureaucratie et l’amélioration de la qualité de vie du citoyen. Le président de la République en a fait son cheval de bataille tout en incitant à atteindre cet objectif. Le recours aux technologies modernes est le meilleur moyen d’y parvenir.
Le petit écolier gagnera ainsi à se débarrasser du lourd fardeau qu’il porte sur ses épaules grâce à l’introduction de la tablette numérique, comme bénéficieront, évidemment, tous les autres secteurs si importants dans une société moderne. La révolution numérique doit faire tomber les tabous, jusque-là entretenus dans plusieurs secteurs névralgiques du pays, à l’image du système bancaire et de l’administration publique en général. L’unique numéro d’identification national a été maintes fois annoncé pour remplacer définitivement le lourd dossier bureaucratique et mettre fin aux tracasseries qui se chiffrent en temps perdu.
L’Algérie nouvelle, tant souhaitée par tous, doit vaincre toutes les réticences sournoises entretenues par des cercles tapis dans l’ombre, adeptes de l’informel et du passe-droit. Une justice sociale sera plus crédible en épurant la liste des nécessiteux des intrus opportunistes qui profitent de la politique de subvention et des aides destinées aux citoyens les plus démunis. Cette problématique vient d’être soulevée tout récemment par le ministre des Finances en abordant l’épineux dossier des prix des produits de première nécessité soutenus par l’Etat. Il s’avère que la liste des bénéficiaires est loin de ne contenir que des citoyens démunis.
Il faut dire que l’avènement technologique a révolutionné tous les secteurs d’une société en diapason avec son temps. L’archaïsme ne peut persister qu’avec un esprit rétrograde et sournois. Et c’est bien la bataille difficile que mène l’équipe du chef de l’Etat dans les mentalités et les pratiques des responsables à tous les niveaux de la hiérarchie. L’apport de la société civile avec son lot de jeunesse se trouve à l’avant-garde de cette stratégie présidentielle. Le champ des start-up est ouvert tous azimuts pour l’initiative et l’innovation.
Il y va de l’avenir du pays au moment des grands chamboulements géostratégiques imposés par des conflits armés et des changements climatiques menaçant la sécurité alimentaire des nations, voire leur propre souveraineté. Cette bataille technologique qui s’impose requiert toutefois un certain affranchissement des considérations purement politiques. L’usage intensif de l’internet implique un réseau fiable en toute circonstance. C’est bien à ce niveau que réside l’essentiel de la problématique.
L’effort à fournir en parallèle au support technologique résidera dans la préparation de la logistique adéquate et équitable à travers toutes les régions du pays. Les zones d’ombre sont à exclure de l’édifice national pour un meilleur maillage de tous les secteurs d’activité et leur organisation administrative soumise à la transparence. Les conséquences ne seront que bénéfiques au citoyen avide de modernité.