L’entité sioniste persiste dans ses crimes

13/01/2024 mis à jour: 02:19
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Tandis qu’on assistait, ce vendredi 12 janvier, à La Haye, à la poursuite des audiences qui se tiennent devant les 17 juges de la Cour internationale de justice, suite à la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la CIJ contre Israël pour génocide, l’armée sioniste persiste cyniquement dans son entreprise exterminatrice en narguant la communauté internationale.

 Des dizaines de morts et de blessés ont, de fait, été encore enregistrés, hier, dans divers secteurs de l’enclave palestinienne. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, le bilan des attaques israéliennes s’élève désormais à 23 708 personnes tuées et plus de 60 000 blessées. La même autorité précise que de nombreuses victimes sont encore sous les décombres et n’ont pu être retirées des gravats. 
 

Durant la nuit de jeudi à vendredi, les frappes israéliennes se sont focalisées sur le sud de la Bande de Ghaza, à Rafah et Khan Younès notamment. Selon les autorités sanitaires de la Bande de Ghaza, plus de 59 morts ont été recensés au niveau des hôpitaux de la région en vingt-quatre heures, suite à ces attaques. «L’aviation de l’occupant a mené plusieurs raids violents au centre de Khan Younès et a également ciblé des équipes de secours, alors qu’elles essayaient d’évacuer les blessés et de retirer des décombres les corps des martyrs», rapporte l’agence d’information palestinienne Wafa. 

De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a dénombré au moins 9 morts ce vendredi suite au bombardement de la maison de la famille Abou Sanima, sise à la rue de l’aéroport, dans la ville de Rafah. Par ailleurs, au moins 6 Palestiniens ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés dans des frappes menées contre une habitation située à proximité de l’hôpital Chouhada Al Aqsa, à Deir El Balah, au centre de la Bande de Ghaza, ce vendredi, selon Wafa. 

A Deir Al Balah toujours, l’aviation israélienne a bombardé hier un site résidentiel à Haï Al Mechaâla, tandis que des tirs d’artillerie ont pilonné plusieurs secteurs au centre de la Bande de Ghaza, principalement aux camps de Nussairat, Al Bureij, et Al Zawayda, faisant un nombre indéterminé de morts et de blessés, indique la même source. On apprend en outre que trois Palestiniens ont été tués hier dans la ville de Ghaza par des tirs d’artillerie qui se sont acharnés contre le périmètre de la mosquée dite du Complexe islamique, au sud de la ville de Ghaza. 
 

«250 Palestiniens tués chaque jour»

Autre agression récurrente : la prière du vendredi à la Mosquée Al Aqsa, à Al Qods, a été une nouvelle fois fortement perturbée, hier, par les exactions israéliennes. Selon l’agence Wafa, seuls 12 000 fidèles ont réussi à accomplir l’office religieux à l’intérieur de la sainte mosquée. 

Les soldats israéliens ont déployé un dispositif coercitif imposant afin d’empêcher les Palestiniens de Jérusalem d’affluer en nombre vers Masdjid Al Aqsa. «Les forces de l’occupation ont dressé des barrages à Haï Wadi Al Jouz, dans la ville d’Al Qods, et ont réprimé de jeunes citoyens en utilisant des grenades lacrymogènes et des jets d’eaux usées», relate l’agence palestinienne. 

Devant la situation humanitaire épouvantable qui prévaut dans la Bande de Ghaza, les ONG internationales ne cessent d’alerter sur le sort de la population civile au sein du territoire assiégé en réitérant leur appel à un cessez-le-feu immédiat. C’est le cas de l’organisation humanitaire Oxfam. 

Dans un communiqué diffusé jeudi, l’ONG souligne : «L’armée israélienne tue des Palestiniens à un rythme moyen de 250 personnes par jour, ce qui dépasse largement le nombre de victimes quotidiennes de tout autre conflit majeur de ces dernières années, (…) alors que l’escalade des hostilités approche de son centième jour.» Louis-Nicolas Jandeaux, responsable de campagne humanitaire pour Oxfam France, fait remarquer à ce propos : «L’ampleur et les atrocités qu’Israël fait endurer à Ghaza sont vraiment terrifiantes. Depuis 100 jours, les habitants de Ghaza vivent un véritable enfer. Aucun endroit n’est sûr et l’ensemble de la population est menacée de famine.» «Il est inimaginable que la communauté internationale regarde se dérouler le conflit le plus meurtrier du XXIe siècle, tout en rejetant continuellement les appels au cessez-le-feu», martèle le représentant d’Oxfam. 

L’organisation fondée en 1995 a dressé un comparatif avec les bilans quotidiens de quelques récents conflits parmi les plus meurtriers et a établi ce constat saisissant : «Sur la base de données accessibles au public, Oxfam a calculé que le nombre moyen de décès par jour à Ghaza est nettement supérieur à celui de n’importe quel conflit armé majeur récent, y compris la Syrie (96,5 décès par jour), le Soudan (51,6), l’Irak (50,8), l’Ukraine (43,9), l’Afghanistan (23,8) et le Yémen (15,8).» 

Outre les crimes de masse perpétrés par Israël, Oxfam a tenu à mettre également en garde «contre la menace massive que représentent la faim et les maladies pour la santé des populations, au-delà des victimes directes du conflit». «L’arrivée d’un temps froid et humide rend la situation encore plus critique, avec une pénurie de couvertures, l’absence de combustible pour les appareils de chauffage et l’absence d’eau chaude», alerte l’ONG. 

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