L’enfer permanent

11/08/2024 mis à jour: 21:00
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Quelle paix pour le malheureux peuple palestinien. Depuis le 7 octobre, il vit un enfer qu’aucun autre peuple n’a connu durant ce XXIe siècle. 
Des négociations ont bien lieu avec pour objectif un cessez-le-feu. Mais elles traînent en longueur.

 Apparemment, il n'y a que les Américains qui y croient, ou du moins font semblant, surtout le secrétaire d’Etat Blinken. Plusieurs fois, il annonce que les négociations sont très proches d’un arrêt des massacres. A chaque fois, il est démenti par Netanyahu. En désespoir de cause, il est permis de penser que les Israéliens sont déterminés à tuer un maximum de Palestiniens.


Environ trois mois avant le 7 octobre, les hauts responsables politico-militaires d’Israël se sont penchés sur les possibilités de Tsahal de faire la guerre à plusieurs ennemis à la fois et de trouver les moyens pour ce faire. 

Par hasard, il se trouve que des pays arabes de la région, dont l’Egypte, étaient au courant des préparatifs de l’opération du Hamas et ils en ont informé Tel-Aviv. Apparemment, les dirigeants israéliens ont décidé de ne rien faire, trouvant là une occasion pour se préparer à la «solution finale». Immédiatement après les tragiques événements du 7 octobre, Benyamin Netanyahu a multiplié les déclarations incendiaires pour promettre aux Palestiniens l’enfer, tandis que son ministre de la Défense, Yoav Gallant, a ordonné la cessation immédiate de l’accès à Ghaza des médicaments, de la nourriture et de l’eau pour les Palestiniens, les traitant d'«animaux». 

Il rappelle Ariel Sharon, à l’époque Premier ministre, qui avait traité les Libanais et les Palestiniens de «cafards qu’il faut enfermer dans une bouteille». Mais avec ce duo de l’enfer, Netanyahu et Gallant, Israël va trop loin et se livre à un véritable génocide. Il veut vider Ghaza de toute présence palestinienne, si le ministre religieux a proposé d’utiliser purement et simplement et une fois pour toute l’arme nucléaire, Gallant a trouvé un moyen moins radical. Ne pas donner de l’eau aux femmes et aux enfants, c’est les laisser mourir de soif. Les empêcher d’accéder à la nourriture, c’est la famine garantie. 

Enfin, sans médicaments, c’est la gangrène pour les blessés et la mort certaine pour les habitants de cet immense bantoustan qu'est Ghaza. Les nazis n’ont pas imaginé de moyens plus sadiques pour procéder à la plus grande extermination de l’histoire de l’humanité. Le sionisme a oublié les milliers de juifs de l’holocauste. 

Les dirigeants de Tel-Aviv innovent en matière d’extermination. Immédiatement après le 7 octobre, ils n’ont pas caché leur «plan de bataille». Depuis plus de 10 mois, les bombardements sont quotidiens sur Ghaza. Celle-ci n’est plus qu’un champ de ruines. Tous les hôpitaux ont été détruits, ceci pour que les Ghazaouis ne trouvent plus aucun endroit où se soigner. Et ils ne peuvent même pas fuir en dehors de Ghaza. 

Les écoles sont aussi une cible de choix, ceci pour obliger les éventuels survivants à aller voir ailleurs un lieu pour scolariser leurs enfants, du moins ce qu’il en reste. Pour atteindre tous leurs objectifs, les dirigeants israéliens ont choisi de ne pas faire la paix, surtout que leurs protecteurs et complices, les Américains, les laissent faire, même s’ils développent un autre discours, celui-là destiné à la consommation internationale. Netanyahu lui-même a sabordé toute idée de cessez-le-feu, il sait que si les armes sont remises au vestiaire, il ira directement en prison pour de multiples malversations financières avec la complicité de sa femme. Il est prêt à sacrifier le reste des otages aux mains de Hamas et l’avenir même du peuple israélien uniquement pour sauver sa peau. 

Les Israéliens qui manifestent chaque samedi à Jérusalem et Tel-Aviv l’ont compris depuis longtemps. Netanyahu vient de proposer le 15 août pour la reprise des négociations avec les Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar. 

C’est un autre coup de bluff, pour gagner encore du temps. Et les trois pays en question acceptent d’être manipulés de bonne grâce. Surtout les deux pays arabes, devenus des complices passifs d’un criminel de guerre et donner l’impression que ces deux régimes travaillent eux aussi pour sauver leur peau. A quel prix !

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