«Il arrive ! En septembre. Le préféré de tous mes romans. Au plaisir de le partager avec vous. Couverture : Oran 1930, réalisée par l’artiste-peintre algérien Amine Ouchène (qui a déjà conçu celle du Sel de tous les oublis.» Telle est la bonne nouvelle du grand écrivain algérien Yasmina Khadra postée sur son compte Facebook, le vendredi 15 avril 2022.
Le nouveau roman de Yasmina Khadra, intitulé Les Vertueux, paraîtra chez les éditions Mialet-Barrault ayant déjà édité son dernier livre Pour L’Amour d’Elena, en France et bien sûr, paraîtra chez Casbah Editions, en Algérie. D’après la couverture du roman Les Vertueux et la légende de l’auteur, Yasmina Khadra, c’est un roman se déroulant à Oran durant la colonisation française. Yasmina Khadra, de son vrai nom, Mohammed Moulessehoul, est consacré à deux reprises par l’Académie française, salué par des prix Nobel (Gabriel Garcia Marquez, J. M. Coetze, Orhan Pamuk).
Traduit dans une cinquantaine de pays, il a su toucher des millions de lecteurs. Adaptés au théâtre (en Amérique latine, Europe et Afrique) et en bandes dessinées, certains de ses livres sont aussi portés à l’écran (Morituri, Ce que le jour doit à la nuit, L’Attentat…).
Un auteur qui n’arrête pas
Les Hirondelles de Kaboul adapté en film d’animation, réalisé par Zabou Breitman, participera au Festival de Cannes en mai 2019 en section Un certain regard. Yasmina Khadra a aussi cosigné les scenarios des films La Voie de l’ennemi, avec Forest Whitaker et Harvey Keitel, et de La Route d’Istanbul, tous deux réalisés par Rachid Bouchareb. Ce que le jour doit à la nuit a été adapté au cinéma par Alexandre Arcady en 2012. L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des Libraires 2006 et a été traduit dans 36 pays.
Son adaptation cinématographique par Ziad Doueiri est sortie sur les écrans en 2013 et a été plébiscité au Festival international du film de Marrakech (Maroc), la même année. Yasmina Khadra a publié, aussi, toujours aux éditions Casbah, roman sur roman, avec une fréquence impressionnante.
En 2018, Khalil. L’histoire éponyme de Khalil, 23 ans, d’origine marocaine, s’étant déplacé depuis Molenbeek (commune de Bruxelles, Belgique) à «Paname». Pour «Descendre» à Paris, éteindre les lumières de la ville. Les attentats meurtriers perpétrés par un groupe terroriste islamiste ayant ciblé, il y a 6 ans, Paris, et ce qu’elle représentait comme… joie de vivre. L’outrage fait à Sarah Ikker, en 2019.
L’histoire tourne autour d’un couple installé à Tanger, qui semble filer le parfait amour jusqu’à ce que le scandale l’éclabousse. Après deux semaines de dépression, l’époux va tout tenter pour identifier celui qui a profané sa vie conjugale… Le Sel de tous les oublis, en 2020 : Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un Don Quichotte des temps modernes.
Le Baiser et la morsure, en mars 2021. Un livre d’entretien signé avec la journaliste française, Catherine Lalanne ayant lancé, en 2017, une série d’entretien avec des artistes sur l’origine de leur vocation : L’atelier de l’enfance.
Le premier titre de cette collection, Plus tard, je serai un enfant, a été réalisé avec l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt. Une autobiographie interrogée, par un questionnaire aux réponses incisives, percutantes et augmentée par une préface et une postface inédites, actuelles et actualisées de l’auteur lui-même.
Ou encore Pour les yeux d’Elena paru toujours chez les éditions Casbah. C’est l’histoire d’uneLa vida loca (folle vie) d’un amour datant de l’âge tendre, de l’innocence entre Diego, aspirant à devenir journaliste, toujours le nez plongé dans les bouquins, ressemblant à s’y méprendre avec le chanteur américain Bruno Mars, et Elena, une brune à la chevelure anthracite… A Ciudad Juárez, «Sin City», une ville de tous les vices. Et ils basculèrent dans le côté obscur de cette ville, bien qu’elle scintille de mille feux.
Celui des trafiquants de drogue, des «narcos», des cartels, et surtout celui des «sicarios», ces hommes de main, ces «hitmen», ces tueurs, ces très jeunes assassins, garde prétorienne des barons…
Baldwin, Steinbeck , Taha Hussein, Naguib Mahfouz…
Dans Le Baiser et la morsure (mars 2021), Yasmina Khadra confie à propos de sa passion juvénile - de ce «rat de bibliothèque», de ce liseur indécrottable, invétéré et «anachorète» -, se décuplant au gré des ans, en citant ses héros qui ne sont pas des « butors » de la littérature et il leur en est débiteur, sans dauber sur le passé : «Je connais l’Amérique grâce à Baldwin, Steinbeck et tant d’autres. Je connais l’Egypte grâce à Taha Hussein, Naguib Mahfouz … Je connais la Russie grâce à Ostrovski, Gorki… Je connais l’Afrique grâce à Anta Diop, Coetzee… J’ai appris à me connaître grâce aux écrivains du monde entier.
Arrêtons de croire que nous écrivons pour certains lorsque nous écrivons pour tous les autres… Je suis né pour lire et écrire. Depuis ma tendre enfance, j’ai l’impression d’être mutilé si un livre ou un illustré me faussait compagnie… C’est mon univers à moi. J’ai toujours été un garçon solitaire, constamment tapi dans un coin, un livre ouvert sur les genoux… » On a hâte de lire ce nouveau roman de Yasmina Khadra, Les Vertueux.
Et puis, il révèle que c’est son meilleur. C’est une mise en bouche… à oreille.