Le temps des vacances à Oum El Bouaghi : Des formules fraîcheur

20/08/2022 mis à jour: 15:03
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La wilaya compte pourtant des atouts pour développer le tourisme de montagne

C’est l’été. Que faire pour passer les longues journées marquées par la canicule ? La wilaya d’Oum El Bouaghi, dont la population frôle le million d’habitants, ne compte qu’un nombre restreint de piscines et de lieux de farniente et de loisirs. 

Très peu de réalisations ont été faites de ce côté-là. Les assemblées communales avaient d’autres préoccupations plus urgentes que celles de ne s’occuper que des espaces verts, des lieux de distraction. Aïn M’lila a été pionnière en ce qui concerne la réalisation d’un parc aquatique, alors qu’au chef-lieu de wilaya les autorités communales ont aménagé des jeux dans la forêt jouxtant l’ancien hôpital à l’effet de permettre aux familles de s’y prélasser et aux enfants de se divertir tout leur soûl. Hormis ces deux cités, les habitants des autres villes prennent leur mal en patience, vivant avec un seul espoir : voir se réaliser une piscine ou un parc d’attractions. 

De toutes les villes, c’est Aïn Beida qui en pâtit le plus attendue qu’elle est la plus populeuse et qui manque affreusement de lieux destinés aux jeunes. Aussi, leur mal grandit en ces temps de grande chaleur et ils font moult combinaisons pour échapper à la fournaise. La première solution qu’il leur est proposée demeure celle de faire une courte escapade au bord de la grande bleue. 

Les transporteurs des minibus et autres J9 leur viennent à la rescousse, s’engageant à organiser des excursions en bord de mer pour la modique somme de 700 ou 1000 DA. Ainsi, le vendredi et samedi, l’on voit des jeunes et parfois des familles entières prendre ces bus pour Annaba, Skikda ou El Kala. Bien sûr, il ne leur est assuré que le transport jusqu’aux plages. 

Pour le reste, c’est-à-dire, la restauration, c’est aux estivants d’une journée de s’en acquitter. Un jeune interrogé se dit satisfait de prendre part de temps en temps à ces escapades rafraîchissantes en compagnie de ses amis de quartier. «Chaque fois que l’occasion se présente, je me rends à Annaba pour prendre des bains de mer et m’éclater tout mon soûl», confie Sofiane. Beaucoup de jeunes comme lui regrettent qu’il y ait manque d’infrastructures dans la wilaya à même d’offrir des espaces pouvant soustraire la jeunesse au farniente et à la morosité née du vide. Il y a quelques années, il était question de créer une zone touristique (une ZED : zone d’extension touristique) au lieu-dit Aïn Chedja, une région située à mi-chemin entre Aïn Beida et Meskiana sur la route nationale 10, une agréable forêt plantée de pins d’Alep et d’autres essences d’arbres. Le site s’y prête favorablement, mais le projet semble abandonné faute de promoteurs et de crédits. 

On se demande pourquoi on ne promeut pas le tourisme de montagne, comme cela se pratique dans d’autres pays. Et les opportunités existent en abondance. Notre pays ne manque ni de sites agréables ni de lieux de villégiature qui sont autant de havres de paix et de ressourcement. Au pied des montagnes boisées, on aimerait bien voir s’installer des familles entières, pourvu que les autorités communales leur assurent l’eau courante et l’électricité et la sécurité. Est-ce trop demander ?  

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