Le spectacle An zul traduit non seulement le courage du principal personnage qui a réussi à surmonter le choc après la mort de son père, mais surtout de rendre hommage aux femmes ayant longuement souffert durant la période du terrorisme.
Mis en scène par Nordjai Allache, dont la représentation générale a eu lieu dernièrement au théâtre régional de Tizi Ouzou, la pièce intitulée An zul, racontant l’histoire d’une fille orpheline ayant perdu son père durant la période de la décennie noire de terrorisme, a été présentée, jeudi dernier, à la maison de la culture Ali Zamoum de la ville de Bouira.
Un public nombreux est venu assister à la pièce dont le rôle principal a été joué par la comédienne et chanteuse dramaturge Nassira Ben Youcef. Le spectacle a été organisé dans le cadre des soirées ramadanesques et a coïncidé avec la célébration de la Journée mondiale du théâtre. L’artiste Nassira Ben Youcef qui, faut-il le souligner, s’est distingué récemment en remportant le premier prix du meilleur spectacle du festival amazigh, tenu à Batna, a réussi à déployer tout son talent artistique, en traduisant le combat de l’orpheline, et ce, en retraçant son passé douloureux, et son rétablissement du chagrin qu’elle a vécu durant les années de terrorisme. Le spectacle traduit également, non seulement le courage du principal personnage qui a réussi à surmonter le choc après la mort de son père, mais surtout un moyen de rendre hommage aux femmes ayant longuement souffert durant cette période cruciale.
C’est pour la deuxième fois que Nassira Ben Youcef rencontre son public nombreux à Bouira. La pièce en question a été présentée au début du mois courant au théâtre régional Amar Laskri de la ville de Bouira.
Des artistes et des acteurs étaient présents à la salle. Ils ont salué et apprécié le rôle de la comédienne. «Je salue Nassira Benyoucef pour ce spectacle de haut niveau.
Cela nous rassure quant à cette relève très jeune qui peut porter le flambeau pour promouvoir davantage le théâtre en Algérie», avait déclaré Aïda Kechoud. L’absence des structures adéquates, permettant aux comédiens de mieux développer leurs capacités, est handicapante.
président de l’association culturelle Ithren de Takesrboust (Aghbalou a rappelé à la fin du spectacle les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les comédiens de son association, tout en appelant les responsables du secteur à remédier à cette situation qui a trop duré. «La fermeture du théâtre régional Amar Laskri aux artistes est incompréhensible et même injustifié», a déploré M. Terrad.