Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l’importance de résoudre ce conflit, saluant la position constante du MNA en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Kampala, la «colline aux impalas», accueille depuis hier le 19e Sommet du Mouvement des non-alignés (MNA). Un événement qui réunit pas moins de 15 000 délégués, 28 chefs d’Etat, des dizaines de chefs de gouvernement, dont le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, et des centaines de diplomates dans la capitale ougandaise. L’Algérie, considérée comme un acteur majeur du MNA, a réaffirmé son engagement à revitaliser le rôle actif du mouvement dans le contexte international actuel, en mettant l’accent sur la préservation de ses intérêts et la promotion de ses objectifs et initiatives.
Et la Palestine, qui est également membre du MNA, est au cœur des débats. Riyad Mansour, son représentant auprès de l’ONU, a d’ailleurs pris la parole dès l’ouverture du sommet pour saluer le «soutien de notre mouvement». Ainsi, la séance inaugurale de ce sommet qui s’est tenue hier a été marquée par une condamnation unanime de l’agression sioniste contre le peuple palestinien. Le président ougandais, Yoweri Museveni, dont le pays a pris la présidence tournante de l’organisation, a déploré le mutisme de la communauté internationale face aux violations des droits de l’homme dans la Bande de Ghaza.
«Associer les Palestiniens»
La condamnation de l’agression sioniste a également trouvé écho dans les discours du président de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Denis Francis, et du représentant de la République de Turquie. La position de l’Algérie, représentée par le Premier ministre Nadir Larbaoui, en sa qualité de représentant du président Abdelmadjid Tebboune, a également été claire lors des réunions préparatoires.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a pris la parole lors de la réunion ministérielle préparatoire du sommet mercredi dernier, exprimant l’engagement de l’Algérie à donner un nouvel élan au MNA. Il a souligné la nécessité de collaborer pour faire face aux défis mondiaux, en mettant particulièrement l’accent sur la défense des causes justes, telles que la fin de l’occupation et la décolonisation. Le ministre algérien fait ainsi une allusion claire aux territoires encore colonisés, en Palestine bien évidemment, mais aussi au Sahara occidental.
Il a également insisté sur l’importance de résoudre ce conflit, saluant la position constante du MNA en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’Algérie a ainsi appelé à réactiver le rôle du groupe restreint des pays du MNA représenté au Conseil de sécurité, et à le mandater pour prendre des initiatives effectives afin de mettre fin à l’agression sioniste sur la Bande de Ghaza et lever le blocus qui lui est imposé.
Le ministre algérien s’est félicité, à ce propos, de la plainte intentée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) tout en appelant à une action similaire pour saisir la CPI. M. Attaf a également souligné «l’impératif d’associer les Palestiniens à toute démarche ou initiative concernant leur devenir, que ce soit dans la Bande de Ghaza, en Cisjordanie ou à El Qods, outre la nécessité d’accélérer l’instauration d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967, avec El Qods comme capitale, car l’avenir de la Bande de Ghaza ne peut être déterminé que par le traitement de fond du conflit et en permettant au peuple palestinien d’exercer ses droits légitimes dans le cadre de son Etat indépendant et souverain».
Le sommet a marqué le passage de la présidence tournante du MNA de l’Azerbaïdjan à l’Ouganda. L’Ouganda, nouvellement investi de la présidence tournante, entend jouer un rôle actif dans la promotion de la coopération mondiale pour une prospérité partagée.