Le président de l’APN a relevé «la convergence» des positions entre l’Algérie et l’Afrique du Sud sur plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, mettant en avant le soutien indéfectible de l’ANC à la cause sahraouie.
Le secrétaire général du Congrès national africain (ANC) de l’Afrique du Sud, Fikile Mbalula, a été reçu hier par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali. Accompagné d’une délégation composée, notamment, du secrétaire général adjoint Nomvula Mokonyane, le premier responsable de l’ANC a évoqué, avec le président de la Chambre basse du Parlement, l’état des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Des relations que M. Boughali a qualifiées de «solides» et d’«enracinées», marquées par «les valeurs d’amitié, de solidarité et de coopération, notamment en ce qui concerne les questions de sécurité et de paix, la décolonisation du continent africain et sa libération de la dépendance».
Le président de l’APN a relevé «la convergence» des positions entre les deux pays sur plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, mettant en avant le soutien indéfectible de l’ANC à la cause sahraouie. M. Boughali a, par ailleurs, fait état des défis auxquels le continent africain est confronté, à savoir la sécurité, l’énergie, l’accès à l’eau et à la nourriture et les changements climatiques. Il a affirmé dans ce sillage la nécessité de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique pour renforcer l’action africaine commune.
De son côté, le secrétaire général de l’ANC a réitéré «le soutien inconditionnel de son pays aux causes justes dans le monde, dont la question sahraouie et la cause palestinienne», condamnant dans ce contexte «les crimes abjects de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien sans défense».
M. Fikile Mbalula a rappelé l’opposition de son pays à «la demande d’adhésion d’Israël à l’Union africaine (UA) comme membre observateur. Comme il a confirmé la demande faite par le gouvernement sud-africain à la Cour internationale de justice (CIJ) pour qu’elle traduise en justice tous les responsables israéliens qui ont été derrière les abominables crimes commis à Ghaza».
S’agissant de la question du Sahara occidental, le chef de l’ANC a assuré que l’Afrique du Sud est «disposée à consentir des efforts soutenus en vue de permettre au peuple de la dernière colonie en Afrique d’exercer son droit à l’autodétermination».
Positions unifiées
Arrivé samedi à Alger, M. Mbalula a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. La rencontre «a permis aux deux parties de passer en revue l’état et les perspectives des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud», a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères, selon lequel «les deux responsables se sont dits fiers de la riche histoire révolutionnaire et militante liant les deux pays et les deux peuples frères, laquelle histoire a forgé l’identité des deux pays, unifié leurs positions dans la défense des opprimés et renforcé leurs efforts communs pour faire entendre les aspirations du continent africain à l’échelle internationale».
Le secrétaire général de l’ANC a également rencontré le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil. Ce dernier estime que cette visite reflète la «solidité» des relations historiques unissant les deux pays. M. Goudjil a rappelé dans ce sillage «le soutien apporté par l’Algérie à la lutte du peuple sud-africain contre l’apartheid, ainsi que les relations privilégiées qui liaient l’ancien leader sud-africain, Nelson Mandela, à l’Algérie». Cette profondeur historique a constitué un socle solide sur lequel ont été bâties les relations bilatérales.
Des relations qui «n’ont rien perdu de leur force depuis plus de 60 ans». La coopération étroite entre les deux pays au niveau des agences africaines et de l’ONU n’est qu’un reflet de cette entente parfaite entre Alger et Pretoria.
Outre le soutien aux causes justes, telles que les questions palestinienne et sahraouie, les deux pays œuvrent pour renforcer leur coopération économique bilatérale, mais aussi pour construire un ensemble économique africain solide et fortement intégré, de sorte à pouvoir faire face aux grands bouleversements que connaît le monde.
Ainsi, la visite du président de l’ANC, qui détient le pouvoir en Afrique du Sud, constitue, selon M. Goudjil, «un nouveau jalon en faveur du rapprochement entre les deux pays et peuples amis dans le cadre du renforcement de la coopération africaine à laquelle a appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui voit dans la dimension africaine un choix stratégique pour l’Algérie nouvelle».