Le romancier irlandais Paul Lynch a été honoré du prestigieux Booker Prize britannique pour son cinquième ouvrage, le roman dystopique intitulé "Prophet Song". La cérémonie de remise des prix a eu lieu dimanche soir à Londres, où Lynch a été salué pour son récit sombre décrivant la vie d'une mère de famille dans une Irlande en proie à la tyrannie.
Paul Lynch, qui faisait sa première apparition parmi les finalistes, a exprimé sa satisfaction après avoir remporté le prix, déclarant : "Ce livre n'a pas été facile à écrire. Une partie de moi pensait que j'allais mettre ma carrière en péril en l'écrivant, mais je devais quand même aller au bout." Il a également exprimé sa joie de ramener le Booker en Irlande.
Le Booker Prize, l'une des distinctions littéraires les plus prestigieuses au monde pour les œuvres de fiction en anglais, a été attribué à des écrivains renommés tels que Salman Rushdie, Margaret Atwood et Arundhati Roy. Tous les finalistes de cette édition, comprenant deux Américains, une Canadienne, deux Irlandais et une Kényane, faisaient leur première apparition dans la sélection finale. Le lauréat reçoit une récompense de 50 000 livres (environ 57 000 euros) et est assuré de rencontrer un succès international.
Paul Lynch a écrit une partie de "Prophet Song", un roman à l'atmosphère claustrophobe, pendant les périodes de confinement liées à la pandémie de Covid-19. Né à Limerick en 1977 et résidant à Dublin, Lynch est l'auteur de quatre romans précédents, dont les acclamés "Beyond The Sea" et "Grace".
Les œuvres finalistes de cette édition, au nombre de 13 parmi les 158 livres soumis, ont été saluées par la présidente du jury, la romancière canadienne Esi Edugyan, pour avoir fait vivre aux membres du jury des expériences riches en terreurs, plaisirs, joies et consolation. Ces romans ont été décrits comme offrant une gamme complète d'expériences humaines, transportant les lecteurs hors de la réalité et du langage quotidien.
L'an dernier, le Booker Prize avait été décerné à l'écrivain srilankais Shehan Karunatilaka pour son roman "The Seven Moons of Maali Almeida", une histoire de meurtre teintée d'humour noir se déroulant dans les années 1990 à Colombo, la capitale du Sri Lanka, après la guerre civile.