En impliquant les partis politiques, le président de la République tente d’élargir la base de soutien aux réformes qu’il compte mettre en œuvre.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, selon un communiqué de la présidence de la République. Elle s’est déroulée en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, et du conseiller du président de la République chargé de la Direction générale de la communication, Kamel Sidi Said. Dans un communiqué de presse, le FFS explique cette démarche par «sa tradition profondément enracinée de dialogue constructif, qui constitue depuis sa fondation l’un des piliers de son identité politique».
Le but de cette réunion est «de faire le point sur la situation politique nationale et d’échanger des visions et des diagnostics. Elle s’inscrit dans un contexte international et régional en pleine mutation, dominé par des transformations géopolitiques sans précédent et des menaces qui guettent notre pays». Dans ce contexte, «nous avons affirmé le rejet de toute ingérence dans nos affaires nationales et souligné que nos relations internationales doivent être fondées sur l’égalité, le respect et le caractère sacré de notre souveraineté nationale».
Le FFS revendique une approche politique de réforme globale visant à consolider le changement par l’ouverture politique et le développement économique durable, insistant sur l’esprit de débat public national sur les questions cruciales. Selon le communiqué, le président de la République «nous a informés du contenu et des recommandations des réunions bilatérales tenues avec l’ensemble des partenaires politiques.
Il a été question de sauvegarder notre politique étrangère fondée sur le non-alignement, renforcer notre sécurité nationale dans son sens large et global : militaire, politique, économique, énergétique, sanitaire, social et culturel, et construire une économie productive libérée des chaînes bureaucratiques, permettant de concilier efficacité économique et justice sociale, et incarner l’Etat de droit et les libertés en réhabilitant l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire».
Une approche participative
Le FFS a plaidé pour une redynamisation du débat national et faire de la vie publique un espace dans lequel la critique des politiques publiques est véritablement un acte responsable.
Le parti espère aussi le renforcement du caractère social de l’Etat et la prise de mesures susceptibles «d’éliminer toutes les manifestations d’injustice parmi les citoyens, notamment en augmentant leur pouvoir d’achat et en stoppant la montée des niveaux d’inflation.
Il faut libérer l’initiative économique de la bureaucratie et de la rente, et construire une économie diversifiée créatrice de richesse et d’emplois». Dans un contexte marqué par de fortes attentes sociales, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entrepris une série de rencontres avec les chefs des partis politiques.
Il a déjà reçu Mustapha Yahi, secrétaire général du Rassemblement national démocratique, et Abdelaâli Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix. Ces consultations s’inscrivent dans une volonté de promouvoir le dialogue et de consolider la stabilité sociale. Une manière pour de nombreux observateurs de promouvoir une approche participative dans la gestion des affaires publiques. En recevant les représentants des partis politiques, le président de la République semble opter pour une gouvernance inclusive.
Ce geste symbolise également une ouverture politique, essentielle dans tout processus démocratique. En impliquant les partis politiques, il tente d’élargir la base de soutien aux réformes qu’il compte mettre en œuvre et rechercher des solutions consensuelles sur tous les dossiers qui sont en cours. Par ailleurs, le président Tebboune a reçu, hier, le président du parti «Sawt Echaâb», Lamine Osmani, et la délégation l’accompagnant, indique un communiqué de la présidence de la République.