Au terme des journées de l’entrepreneuriat organisées par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est longuement revenu devant les chefs d’entreprises et les jeunes porteurs de projets sur les dossiers économiques de l’heure.
Il a également mis l’accent sur les priorités de l’Etat en matière de réformes économiques. Des réformes qui misent particulièrement, selon le président de la République, sur l’amélioration du climat des affaires et l’accompagnement des investisseurs.
Il s’agit essentiellement pour le chef de l’Etat d’améliorer le rendement du tissu économique national. C’est sur toutes ces questions que travaillera l’équipe de Nadir Larbaoui en 2024. Abdelmadjid Tebboune l’a bien souligné : «L’année prochaine sera économique.» Elle verra, en effet, la poursuite de la consolidation de l'économie nationale, dans le cadre des mesures prises ces trois dernières années.
Dans ce cadre, il est prévu notamment la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Une décision qui intervient «en réponse aux demandes formulées par les opérateurs économiques nationaux et les investisseurs depuis vingt ans, et devrait booster la production», a souligné le chef de l’Etat réaffirmant l'attachement des pouvoirs publics à «encourager le secteur productif».
Une manière de contribuer à la promotion des exportations hors hydrocarbures. Le président de la République a parlé dans ce cadre «d'un nouveau modèle économique affranchi des mentalités et des pratiques du passé». «Nous devons bâtir une économie reposant sur les petites et moyennes entreprises (PME), compte tenu de leurs potentialités en matière d'innovation et de création d'emploi», a-t-il souligné. «L'économie nationale nécessite des entreprises à même de substituer les importations, tout en augmentant le taux d'intégration industrielle nationale», a-t-il estimé à ce sujet. D’où la nécessité de libérer les initiatives. C’est aussi l’une des priorités actuelles de l’Etat.
Coordination entre pouvoirs publics et opérateurs
Pour ce faire, des mesures incitatives au profit des investisseurs et des entrepreneurs ont été prises, de manière à réduire les verrous bureaucratiques et à faire sortir les entreprises de l'inertie. L’engagement est pris de prendre en charge les doléances des opérateurs économiques. C’est le cas pour la question cruciale du foncier qui a retardé au cours de ces dernières années de nombreux projets.
Évoquant justement cette question, le président de la République a précisé qu’elle a été «définitivement» réglée, après l'adoption du texte de loi sur le foncier économique par les deux chambres du Parlement. Au sujet de ces obstacles, le président du CREA, Kamel Moula, a salué les progrès réalisés dans la lutte contre les pratiques bureaucratiques, jugeant primordial d’intensifier «la coordination entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques». Il a également rappelé la priorité accordée aux secteurs de l'énergie et de la santé et à la sécurité alimentaire pour l'avenir du pays, appelant à la création d’«un pôle national en mesure de développer la compétitivité du secteur agroalimentaire».
Par la même occasion, il a affirmé l'engagement des entreprises économiques algériennes et des investisseurs privés à contribuer davantage au soutien de la croissance économique nationale. Et d’afficher la disponibilité des opérateurs économiques à «veiller en permanence à investir dans les différents secteurs et exceller en matière d'innovation pour créer des richesses et des postes d'emploi».
Objectif : «Faire de l'Algérie un pays leader, économiquement fort et uni socialement» à travers l'exploitation des ressources naturelles et des énergies humaines innovantes.