Plusieurs secteurs ont développé des activités à valeur ajoutée et contribué au renforcement du volume des biens exportés. Il s’agit principalement des secteurs de la sidérurgie, la céramique, l’agroalimentaire, particulièrement le sucre, les dattes et les produits pharmaceutiques.
Les exportations algériennes, hors hydrocarbures, pour l’année 2023, affichent des perspectives équivalentes, sinon supérieures à celles de l’année dernière. Au mois de novembre, elles ont déjà atteint 6 milliards de dollars, a révélé le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal).
Pour Tarek Boulmerka, «l’objectif est de dépasser les 7 milliards de dollars réalisés en 2022». Ces résultats positifs, source d’entrée de devises pour le pays, sont, selon ses propos, les fruits de diverses dispositions législatives récemment mises en place ou réformées pour répondre à l’évolution de l’économie nationale.
Ces mesures sont appelées à la création de l’attractivité économique et à l’amélioration du climat des affaires. Et de citer en exemple l’assouplissement de la règle 49/51, la loi 22/18 relative à l’investissement, ou encore l’approche qualitative du problème du foncier économique de la part de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) qui s’est révélée cruciale pour les porteurs de projets.
Ainsi, plusieurs secteurs ont développé des activités à valeur ajoutée et contribué au renforcement du volume des biens exportés. Il s’agit principalement des secteurs de la sidérurgie, la céramique, l’agroalimentaire, particulièrement le sucre et les dattes, et les produits pharmaceutiques.
«Actuellement, les chiffres témoignent du dynamisme de ces secteurs, avec des quantités de produits exportées importantes, dont 120 millions de m2 de céramique, 10 millions de tonnes de clinker, 3 millions de tonnes de sucre et 100 000 tonnes de dattes», détaille notre interlocuteur.
Les ventes à l’international incluent également le plastique, le verre, le carton ondulé, le pneumatique, l’électroménager et les textiles. Les destinations de ces marchandises sont la Libye, Tunisie, France, Jordanie, Belgique, l’Espagne, le Liban, Sénégal, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire.
Une relation commerciale privilégiée avec les pays africains semble se profiler davantage depuis l’inauguration de succursales bancaires et de showrooms, il y a quelques mois.
Une plaque tournante commerciale
L’ouverture économique sur l’Afrique est qualifiée de stratégie-clé par le président d’Anexal : «L’Etat a déployé énormément de moyens pour faciliter l’acte d’exporter avec, notamment, l’installation permanente de showrooms en Mauritanie et au Sénégal, attirant respectivement entre 40 et 50 exposants, pour le premier, et 60 pour le second.
Aussi, grâce à la plateforme logistique «Tasdir» qui intervient sur les procédures liées aux opérations d’exportation… des initiatives qui visent à faire de l’Algérie une plaque tournante commerciale sur le continent.» La participation aux événements économiques internationaux s’apparente à une démarche de prospection de nouveaux marchés. «Les Salons et autres expositions renforcent la visibilité à l’international.
Ce sont des rendez-vous incontournables pour faire connaître son produit et, a fortiori, sceller des partenariats», estime l’opérateur. Et de poursuivre : «Exporter, c’est aussi une affaire des nouvelles technologies et réseaux sociaux qui contribuent à cette mise en avant, offrant des opportunités de promotion et de commercialisation pour les exportateurs algériens.»
Le rôle de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) est, à cet effet, souligné. Sur sa plateforme, les exportateurs peuvent introduire leurs produits destinés à la vente. A rappeler que l’Agence en question a été créée par le décret exécutif n°04-174 du 12 juin 2004. Inscrite dans une politique d’expansion des échanges commerciaux, elle est venue apporter un support aux exportations hors hydrocarbures.
Dans le chapitre des mesures visant la levée de contraintes, un seul bémol est soulevé, celui relatif à la délivrance du certificat phytosanitaire aux exportateurs de produits maraîchers et dattes.
Selon M. Boulmerka, ces derniers peinent à avoir ce document indispensable délivré par les services agricoles au niveau des ports et aéroports. Ne faut-il pas un contrôle rigoureux des normes et exigences en la matière ? «Nos exportateurs sont des professionnels qui connaissent et respectent très bien les normes internationales», a-t-il répondu.