Le président de la BAD à Nairobi : «L’Afrique a toujours besoin d’exploiter ses ressources»

29/05/2024 mis à jour: 06:47
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Les Africains plaident à l’unisson pour une réforme de fond du système financier international - Photo : D. R.

Le premier responsable de la BAD plaide pour la poursuite des efforts de développement et de valorisation des ressources naturelles en vue de réaliser une transformation structurelle des économies africaines, tout en favorisant une montée de l’Afrique dans les chaînes des valeurs mondiales.

Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a souligné, hier à Nairobi, les limites de la configuration actuelle de l’architecture financière mondiale qui n’est pas en phase avec les problématiques de développement posées en Afrique. «La complexité et les anomalies du processus actuel font peser de graves risques sur les pays africains, dont 22 sont déjà en proie au surendettement», soutient-il.

Le président de la BAD a ainsi mis l’accent sur l’importance de poursuivre l’effort de financement des projets de gaz naturel qui demeure «fondamental» pour le développement socioéconomique de l’Afrique, au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue des travaux du premier jour des Assemblées annuelles du groupe de la BAD. Adesina a, selon l’APS, affirmé, que le gaz naturel reste une partie fondamentale du mix énergétique du continent et nécessite davantage de financements. «L’Afrique a toujours besoin d’exploiter ses ressources.

En plus, le gaz naturel joue même un rôle dans la réalisation des objectifs climatiques», a déclaré le président de la BAD, en réponse à une question relative aux efforts de cette institution pour adapter ses finances aux nouvelles exigences en matière d’environnement. Tout en rappelant que 89% des financements de la BAD en matière d’énergie sont destinés aux renouvelables, le conférencier a plaidé pour une approche «pragmatique».

Les travaux de la BAD qui ont commencé la veille à Nairobi, au Kenya, ont vu la participation de 3000 délégués venus débattre principalement de la réforme de l’architecture financière mondiale comme un moyen nécessaire pour accélérer la transformation économique de l’Afrique.

Le premier responsable de la BAD plaide pour la poursuite des efforts de développement et de valorisation des ressources naturelles en vue de réaliser une transformation structurelle des économies africaines, tout en favorisant une montée de l’Afrique dans les chaînes des valeurs mondiales.

Il citera dans ce cadre le lithium, dont le continent renferme d’importants gisements et qui sera destiné pour fabriquer des batteries, et tirer profit, ainsi, du marché mondial croissant des véhicules électriques grâce aux avantages comparatifs importants des pays africains dans ce domaine.

Outre l’énergie et l’industrie, le secteur de l’agriculture y a retenu l’attention dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie. Il s’agit d’«un secteur qui permet indéniablement à l’Afrique d’être le continent le plus compétitif au monde», a-t-il affirmé. Les travaux des Assemblées annuelles du groupe de la BAD se poursuivront jusqu’à vendredi.
 

 

 

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