Le premier ministre défend le bilan économique du gouvernement

11/10/2023 mis à jour: 05:30
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Au-delà des principaux indicateurs macroéconomiques présentés, hier, devant les députés dans sa déclaration de politique générale, qui mettent en exergue la résilience de l’économie nationale dans ce contexte international difficile, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, est longuement revenu sur les réalisations opérées entre septembre 2022 et août 2023 dans différents secteurs.

Ainsi, affichant des prévisions avoisinant les 85 milliards de dollars de réserves de change pour fin 2023 (réserves d’or incluses), un taux de croissance de 5,3% et un excédent commercial de plus de 11 milliards de dollars, en dépit de la baisse des exportations qui ont atteint, à fin septembre 2023, environ 38 milliards de dollars pour les hydrocarbures, le Premier ministre a dressé un bilan détaillé des chantiers menés.

Et ce, en matière de promotion de l’investissement et de l’attractivité du climat des affaires, dans le secteur de l’énergie et des mines, des finances, dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et concernant la relance des filières industrielles. Globalement, il a été question, hier, sur le plan économique, de faire un bilan de la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement. Lequel plan mise sur la diversification de l’outil de production et l’ouverture sur les marchés extérieurs. Ce qui a impliqué, au cours de la période, objet de bilan, le lancement de nouveaux projets et la levée des entraves sur ceux qui étaient bloqués.

D’où, d’ailleurs, l’augmentation des dépenses budgétaires à hauteur de 52%, atteignant 14 700 milliards de dinars à fin 2023. «Cet effort budgétaire a permis la levée du gel sur plus de 780 projets avec un montant global de 1273 milliards de dinars, en sus de nouveaux projets qui ont été lancés», a expliqué le Premier ministre dans ce sillage.

Et de revenir sur les réalisations liées au développement des infrastructures de base, le lancement de projets stratégiques structurants et la relance de l’investissement, dans le cadre d’une approche économique. «Ceci a été concrétisé sans le recours à l’endettement extérieur», s’est-il réjoui, avant d’énumérer les différents projets de réformes, notamment dans le secteur bancaire et financier. Il annoncera, dans ce cadre, la prochaine entrée en Bourse du Crédit populaire d’Algérie (CPA) et de la Banque de développement local (BDL), en sus d’un projet de création d’une banque postale.

Le CPA et la BDL prochainement en Bourse

«Le CPA et la BDL ont été retenus pour procéder à leur introduction en Bourse, et ce, dans le cadre de la réforme du marché financier et l’amélioration de la contribution de la Bourse dans la mobilisation de l’épargne», précise le document, notant que le processus de préparation de l’introduction du CPA en Bourse comprend plusieurs actions dont, notamment, le lancement de l’opération d’évaluation de la banque pour déterminer la valeur de son action et l’élaboration d’un plan de formation de l’ensemble des cadres qui accompagneront cette opération.

L’obtention de l’approbation du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et du visa de la Cosob autorisant l’ouverture du capital du CPA interviendra au cours de ce mois d'octobre, selon la même source. Concernant la BDL, les travaux d’évaluation de la banque pour déterminer la valeur de son action ont été lancés début 2023, ajoute la Déclaration qui note que le lancement de la vente de titres interviendra début 2024.

Dans le secteur de l’énergie, l’Algérie a réalisé dix nouvelles découvertes de gisements d’hydrocarbures à fin septembre 2023, s’ajoutant aux 16 autres découvertes réalisées en 2022, selon la même source. Le présent document fait état également de la réalisation de 12 puits d’exploration dans les bassins matures et de 5 puits dans les bassins émergents et frontaliers, soit respectivement un taux de 28% et 18% du programme annuel de 2023. Aussi, quatre nouveaux contrats ont été signés pour l’exploitation des hydrocarbures entre Sonatrach et de grandes compagnies, dont deux contrats vont permettre de porter la production des gisements de 60 000 à 100 000 barils équivalent pétrole par jour d’ici à 2026.

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