Le nouveau SG du FLN a tenu hier sa première conférence de presse : «Nous allons tourner la page des radiations et des exclusions»

19/11/2023 mis à jour: 00:13
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Abdelkrim Benmbarek lors du dernier congrès du FLN (photo : H. Lyès)

Le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelkrim Benmbarek, a dévoilé, hier, les grands axes de son plan d'action sur la base duquel il a été plébiscité lundi dernier par les participants au 11e congrès du vieux Front.

 Des assises organiques qu’il a qualifiées, lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, «d’une réussite à tous les égards». Benmbarek se veut «unificateur» et ambitionne de «révolutionner» le FLN. Il a promis de «rassembler» la grande famille FLN et «de tout faire pour maintenir» l’ex-parti unique comme première force politique nationale. Pour lui, le FLN le restera car, tranche-t-il, c’est «le parti des martyrs». «Je vais révolutionner le parti et l’ère de la gestion de la famille au sein du FLN est révolue. 

Dorénavant, la compétence sera l’unique critère pour diriger les structures de base de notre formation politique». L’option de «rassemblement» que prône  l’ancien député et ex-premier responsable de la mouhafadha de Bouzaréah (Alger) serait entamée par la «réhabilitation» de tous les cadres et militants qui ont été «injustement» écartés par l'ancien  secrétaire général et dont beaucoup ont même pris part au 11e congrès. Il a également évoqué une démarche portant sur l’abandon des poursuites judiciaires contre des militants, dont des parlementaires, qui avaient engagé un mouvement de redressement contre l’ex-SG, Abou El Fadl Baadji. Benmbarek a été parmi les victimes  de son prédécesseur qui l'avait «dégommé» de son poste organique et de la course au sénatoriale.

Dénué visiblement de tout esprit revanchard, Benmbarek envisage  de tourner la page «des radiations» et «des exclusions». D’ailleurs certains membres du bureau politique sortant  et partisans de M. Baadji ont même été reconduits dans le nouveau comité central. Le nouveau patron du FLN a soutenu qu’il dirigera le vieux Front en rompant avec les pratiques du passé qui l’ont miné et parfois discrédité. 

«A l’avenir, la lutte devrait être celle des militantes et militants». A ce titre, il a annoncé le retour à une structuration traditionnelle, c’est-à-dire la kasma au niveau de la commune et la mouhafadha à l’échelle de la wilaya. Il a assuré, dans ce contexte, que les dirigeants de ces instances seront élus et non pas désignés, et ce sans prendre en compte ni le paramètre du régionalisme ni celui de la cooptation. «Désormais, notre seul critère sera la compétence», a-t-il asséné. «J’ai pris cette fonction pour fédérer les militants», a rassuré le nouveau dirigeant du Front, écartant toute velléité de changer la composante du Comité central. «Les membres ont été approuvés par le congrès. 

Donc je ne peux pas intervenir à ce niveau. Je ne peux ajouter personne». En ces termes, il brise les ambitions des cadres militants restés sur la «touche». Il n’a pas, toutefois, exclu l’éventualité que le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locale enlève des noms de la liste qui lui a été soumise pour approbation, conformément à la législation afférente. «Les promoteurs de la corruption seront gardés à l’écart du parti», a-t-il prévenu. 

Revenant à l’organisation organique, le secrétaire général du FLN a indiqué que les adhésions seront enregistrées, dans une prochaine étape, via une plateforme électronique. Il a expliqué que le parti dispose actuellement de cinq commissions permanentes, mais le secrétaire général est en mesure d’en créer d’autres, dont la plus importante sera, à son avis, la commission des cadres. Il a refusé de dévoiler, pour l’heure, la liste des membres du Bureau politique. 

«Ne nous nous précipitons pas !» a-t-il tranché, sans fournir de plus amples précisions. Interrogé sur une éventualité de faire partie du staff gouvernemental,  Benmbarek a répondu par la négation. «Nous n’avons reçu aucune invitation dans ce sens, de même qu’il est de mon avis prématuré d’aborder la question des élections présidentielles. Notre premier souci aujourd’hui est de mettre de l’ordre dans la maison FLN», a-t-il répondu.
 

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