La décision du régime nigérien de dénoncer l'accord de coopération militaire avec les États-Unis, établissant la présence militaire américaine dans le pays comme «illégale», soulève des préoccupations quant à l'avenir de la lutte antijihadiste dans la région.
Cette dénonciation intervient après une série de mouvements similaires, notamment l'expulsion des forces françaises du Niger après l'arrivée au pouvoir du régime issu du coup d'État en juillet 2023. Les États-Unis ont également suspendu leur coopération avec le Niger à la suite de ce coup d'État.
La présence militaire américaine au Niger, comprenant environ 1 100 soldats engagés dans la lutte contre le terrorisme, ainsi qu'une importante base de drones à Agadez, a été une composante clé de la stratégie antijihadiste dans la région du Sahel. Cette décision de Niamey soulève des questions sur la manière dont la lutte contre le terrorisme sera menée sans le soutien des forces américaines.
Les accusations selon lesquelles l'accord de coopération était «imposé unilatéralement» et violait les règles constitutionnelles et démocratiques suggèrent un différend profond entre le régime nigérien et les autorités américaines sur la nature et les conditions de leur présence militaire dans le pays.
La visite récente d'une délégation américaine dirigée par la secrétaire d'État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, semble avoir exacerbé les tensions. Le fait que cette visite n'ait pas suivi les protocoles diplomatiques habituels et que les autorités nigériennes n'aient pas été pleinement consultées sur les arrangements de la visite a probablement contribué à l'escalade des tensions entre les deux pays.
Il reste à voir comment cette décision affectera la dynamique géopolitique de la région et les efforts internationaux pour lutter contre le terrorisme et l'insécurité au Sahel.