Les Douanes algériennes ont porté un nouveau coup dur au trafic de stupéfiants en interceptant, jeudi, une cargaison de 200 kilogrammes de cocaïne. La drogue dure, initialement destinée au port d’Oran, a été découverte à la suite d’un changement d’itinéraire du navire, redirigé vers le port d’Alger dans le cadre d’une nouvelle organisation des flux maritimes.
Selon des sources douanières, une fouille approfondie a alors permis de révéler la présence de cette importante quantité de stupéfiants. Selon les premières informations, il a été établi que la drogue était dissimulée au fond d’un conteneur de produits cosmétiques et de coiffure, principalement de la kératine. L’importateur avait déclaré sa marchandise sous cette appellation, mais les contrôles douaniers ont révélé une double supercherie : non seulement la cargaison masquait une grande quantité de cocaïne, mais les produits eux-mêmes étaient des contrefaçons.
Cette découverte soulève des interrogations sur l’ampleur et l’organisation du réseau criminel derrière cette opération. Cette saisie met en lumière la vigilance des Douanes, mais pose aussi une question troublante : La redirection du navire vers Alger a-t-elle permis de déjouer une complicité locale ? L'audace des trafiquants tentant d'introduire une telle quantité de cocaïne par le port d'Oran interroge sur les potentielles failles de sécurité au sein de cette infrastructure. Selon toujours nos sources, des enquêteurs ont été mis sur cette affaire de trafic de cocaïne.
Ils explorent désormais plusieurs pistes, notamment la possible infiltration des circuits de transit maritime par des organisations criminelles. L’arrestation de deux transitaires impliqués dans cette opération pourrait permettre d’en savoir plus : s’agit-il de simples exécutants ou de maillons clés d’un réseau plus vaste opérant sur plusieurs ports algériens ?
Cette affaire rappelle la saisie historique de 701 kg de cocaïne en mai 2018 au port d’Oran, où la drogue était dissimulée dans un conteneur de viande surgelée en provenance du Brésil. Depuis, plusieurs opérations ont mis en évidence l’ampleur du trafic de cocaïne en Algérie. En décembre 2024, une saisie de 100,34 kg de cocaïne, d’une valeur de plus de 18 millions d’euros a eu lieu à Alger, confirmant une augmentation inquiétante de la consommation de cette drogue dure, notamment parmi les classes aisées du pays.
Les autorités algériennes sont confrontées à des défis croissants pour lutter contre ce trafic qui semble s’intensifier en dépit des contrôles réguliers et poussés des différents services de sécurité. Le renforcement de la coopération internationale et l’augmentation des moyens de surveillance portuaire apparaissent désormais indispensables pour endiguer ce fléau.
«Cette opération réussie renforce la confiance dans les services douaniers, mais souligne l’urgence d’une enquête approfondie sur les méthodes des trafiquants pour infiltrer les infrastructures portuaires», confient des sources portuaires. Des mesures seront-elles prises pour combler les failles sécuritaires ou les trafiquants s’adapteront-ils en trouvant de nouveaux points d’entrée ? L’affaire, qualifiée de sensible, pourrait révéler d’autres ramifications dans les prochains jours. A suivre…