Brahim Merad a souligné l’importance d’allouer un programme spécial aux régions qui souffrent d’un déficit en développement et en équipements.
Toutes les nouvelles circonscriptions administratives créées depuis 2019 seront promues au statut de wilayas déléguées et de wilayas.» C’est ce qu’a déclaré jeudi le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales.
La création de ces nouvelles wilayas est un engagement pris, rappelle le ministre, par le président de la République durant sa campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre dernier. Il a précisé que l’Algérie, vu sa grande superficie, ne pourra pas réaliser son développement en gardant le même nombre de wilayas actuel.
D’où, précise-t-il, la décision du chef de l’Etat d’opérer un nouveau découpage territorial qui se fera de manière progressive. «Nous avons commencé par les wilayas du Sud et nous allons passer aux régions des Hauts-Plateaux pour arriver aussi à un découpage au niveau des régions du nord du pays», a assuré M. Merad, qui dit faire de l’élimination des disparités en matière de développement entre les collectivités locales sa priorité.
Il a souligné l’importance d’allouer un programme spécial aux régions qui souffrent d’un déficit en développement et en équipements. Une approche qui vise, selon lui, à rendre les collectivités locales attractives pour l’investissement, ce qui «contribuera à la création de richesses et à l’équilibre du développement entre les wilayas».
Ces efforts ont nécessité, selon Brahim Merad, une enveloppe financière de plus de 355 milliards de dinars dans le cadre du programme de développement des zones d’ombre, auxquels s’ajoutent 400 milliards de dinars pour le programme complémentaire au profit des wilayas ayant enregistré un retard dans le développement.
Création de zones de micro-activité
Par ailleurs, une enveloppe de 114 milliard de dinars a été allouée, en tant que contribution annuelle du budget de l’Etat, pour le financement des opérations de proximité, et ce, au titre des dotations du programme d’appui au développement économique et social pour l’année 2024. Tandis que l’affectation de 100 milliards de dinars du Fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales au titre de l’année en cours a permis l’inscription de 557 opérations, 504 opérations pour le budget communal et 453 opérations pour le budget de wilaya, outre l’octroi de subventions supplémentaires aux wilayas en dehors de la dotation annuelle.
En parallèle, l’Etat a mis en œuvre des plans stratégiques de relance et de soutien au développement économique, dans le cadre des réformes nationales visant à améliorer le climat des affaires et des investissements, au titre desquelles le département de l’Intérieur a lancé un programme pilote de financement de la construction de zones de micro-activité à travers les wilayas du pays.
Sur un autre registre et à une question sur les statuts particuliers des agents de la Sûreté nationale et de la Protection civile, le ministre a rappelé que la relation légale de ces agents est régie par les dispositions de l’ordonnance 06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la Fonction publique garantissant la gestion de leur carrière professionnelle, leurs droits et devoirs ainsi que les conditions d’accès aux différents grades et postes d’emploi, outre leurs missions.
Dans le cadre du suivi de l’application de ces lois et de leur conformité, le ministère n’a relevé aucun problème ni obstacle nécessitant la révision de ces statuts particuliers ou la préparation d’un nouveau projet de loi concernant ces deux corps, a tranché le ministre. Aussi il a rappelé les mesures prises au profit des employés de ces corps pour améliorer leurs conditions de travail, y compris la formation spécialisée et la promotion.