Malgré certaines appréhensions liées à la problématique de la surcharge des classes, il n’en demeure pas moins qu’il y a un large consensus sur la nécessité d’un retour au système habituel, celui par groupes ayant montré quelques lacunes.
Le ministre de l’Education nationale a invité l’ensemble des syndicats de son secteur à prendre part, aujourd’hui, à une «réunion d’information», comme indiqué dans le document adressé à ces derniers, qui aura lieu aujourd’hui en son siège.
Si l’ordre du jour n’a pas été mentionné, il est clair que les débats tourneront, entre autres, autour du retour, ou non, au système d’enseignement habituel, en vigueur avant la crise liée à la propagation de la Covid-19, les autorités sanitaires ayant décidé un mode d’enseignement par groupes.
Il n’est pas exclu, bien entendu, que les organisations syndicales qui assisteront à la rencontre évoqueront d’autres questions. Bon nombre de ces dernières ont, via des communiqués rendus publics ces toutes dernières semaines, réitéré leurs revendications, tant sur le plan socioprofessionnel que pédagogique. Il faut dire, à cet effet, que la question du retour au «système habituel» est au centre des préoccupations des uns et des autres. Une question qui n’a pas été tranchée jusque-là.
Lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue le 28 août dernier, durant laquelle la rentrée scolaire pour les élèves avait été fixée au 21 septembre prochain, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «a donné instruction au Premier ministre à l’effet d’assurer la coordination entre les secteurs de l’Education et de la Santé, en vue de tenir une réunion dans les meilleurs délais, avec la participation des associations des parents d’élèves, afin de statuer sur la possibilité de reprise des cours selon le système habituel».
Surcharge des classes
Instauré en 2020, pour lutter contre la propagation de la Covid-19, la «double vacation» semble ne plus être nécessaire aujourd’hui, alors que la situation épidémiologique est plutôt maîtrisée. Néanmoins, certains syndicats appréhendent la surcharge des classes, alors que d’autres plaident pour un retour au système d’avant Covid.
C’est l’option qui est apparemment défendue également par le ministre de la Santé. «Nous avons proposé que la nouvelle rentrée scolaire soit ordinaire. Cependant, nous serons vigilants», a indiqué Abderrahmane Benbouzid. «Nous avons le vaccin, les masques et tous les moyens pour faire face à l’épidémie. Nous avons une expérience de deux années, il nous faut revenir à une vie ordinaire», a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a déclaré, mardi, que «les établissements scolaires étaient prêts à accueillir le 21 septembre les élèves».
Concernant l’éventualité d’un retour au «système habituel», celui-ci a rencontré, lundi, les associations des parents d’élèves. Il a déclaré, à la fin de la réunion, qu’une décision «sera prise très prochainement».
En attendant, même si certains expriment des appréhensions, notamment par rapport à cette problématique de la surcharge des classes, qui n’est pas nouvelle, faut-il le préciser, il n’en demeure pas moins qu’il y a un large consensus sur la nécessité d’un retour au système habituel, celui par groupes ayant montré quelques lacunes, signalées d’ailleurs par bon nombre d’organisations syndicales, s’articulant essentiellement autour de la charge de travail de l’enseignant, ceci alors que les parents d’élèves ont mis en avant la baisse du volume horaire hebdomadaire d’enseignement.
1re foire de la rentrée scolaire au Palais des expositions
La Société algérienne des foires et expositions «Safex» organisera pour la première fois une exposition dédiée aux articles scolaires et à différentes fournitures relatives à la rentrée scolaire, du 1er au 18 septembre courant, au Palais des expositions à Alger.
Dans une déclaration à l’APS, la chargée de la communication de la Safex, Hafidha Mokdad, a indiqué que la foire de la rentrée scolaire intitulée «Lemsid» sera organisée par la Safex, sous l’égide du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, du 1er au 18 septembre, avec pour slogan : «Pour une année scolaire réussie pour tous». Pour Mme Mokdad, cette foire a pour but de «permettre aux parents d’élèves d’acheter les différentes affaires scolaires à des prix compétitifs» et «aux exposants de commercialiser leurs produits avant la période de la rentrée scolaire et sociale».
Cette foire verra la participation d’organismes nationaux et des écoles privées, en vue d’orienter les parents et les élèves, affirme Mme Mokdad. Pour sa part, le directeur commercial de la Safex, Salim Kadri, a confirmé la participation de l’Office national des publications scolaires (ONPS) et des maisons d’édition à cet événement, en vue de «permettre aux parents d’élèves d’acheter des livres à des prix promotionnels».
Cette manifestation durera 18 jours pour permettre à «un plus grand nombre possible de visiteurs d’acquérir les articles scolaires à des prix promotionnels et compétitifs», en prévision de la rentrée scolaire 2022/2023, le 21 septembre prochain. (APS)