Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis fin, mardi soir, aux fonctions du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani. «Après consultation du Premier ministre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux fonctions du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, et a chargé la secrétaire générale du ministère d’assurer l’intérim», a indiqué un bref communiqué de la présidence de la République, sans fournir d’autres précisions.
En poste depuis novembre 2021, le successeur d’Amar Belhimer est démis de ses fonctions, en dehors de l’habituel remaniement ministériel que le président de la République opère périodiquement pour réorganiser son équipe gouvernementale selon les exigences du moment.
Ce limogeage pourrait s’expliquer par un «manquement grave», au vu de la célérité avec laquelle la décision a été prise et rendue publique. L’éviction de Bouslimani est intervenue peu de temps après la publication, par le site du journal arabophone Ennahar, d’une information selon laquelle les autorités algériennes s’apprêtaient à expulser l’ambassadeur des Emirats arabes unis à Alger.
Le site d’Ennahar a ajouté que cette «expulsion» faisait suite à l’«arrestation de quatre espions émiratis qui opéraient pour le compte du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien». L’article en question a été vite retiré par Ennahar après le démenti catégorique apporté par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE). Au-delà, le limogeage de Bouslimani ne constitue pas une surprise au regard de son bilan mitigé.